Bonjour à tous,
ce n'est pas facile à aborder mais j'ai besoin d'un regard encore plus extérieur que le mien sur la situation que vit ma famille actuellement.
Pour commencer, je ne vis plus à la maison familiale depuis maintenant 8 ans, et plus dans la même ville depuis 6 ans. Je passe 3-4 jours par an (généralement Noël et un anniversaire) voir ma famille et je ne garde pas un lien très fort durant le reste de temps.
Je n'ai pas eu ce qu'on peut appeler une enfance difficile, pourtant en grandissant je me suis rendue compte que je n'ai pas eu une enfance "normale" non plus. Toute la famille est dans un cercle de violence morale et psychologique, mon père sur ma mère, ma mère sur ses enfants, les enfants sur ma mère, c'est très lourd à porter. C'est pour cela que je suis partie le plus tôt possible, pour échapper à "cette maison de fous" comme on l'appelle chez nous.
Pour compléter le tableau, mon père se réfugie dans la boisson, ma mère dans la religion, mon frère est hyperactif et ma soeur atteinte d'un maladie génétique orpheline et suit un traitement expérimental (les crises - mortelles - sont de plus en plus rapprochées, environs tous les 3 ans).
Voilà pour le tableau.
Suite à une dépression due à du harcèlement moral d'un point de vue professionnel, j'ai commencé à suivre une psychothérapie, et je mets enfin des mots sur ce que je ressens depuis des années. Je n'ai jamais été proche de ma mère, je dois même dire que j'ai un profond dégout envers elle, mais avec ce qui c'est passé dernièrement, j'aimerai sincèrement l'aider à sortir de cette situation et regarder la réalité en face (et non pas s'enfermer dans la religion en se disant que cette vie n'est qu'un passage et la prochaine sera meilleure).
Voilà les faits. Le 20 Mars dernier, mon père a tenter d'étrangler mon frère (17 ans) en lui disant qu'une fois mort il serait enfin débarrassé de lui. La police est intervenue, mon frère a porté plainte, ma mère a soutenu (vu que mon frère n'est pas encore majeur), mon père a été convoqué, et depuis on attend que l'enquête suit son cours.
Bien sur, tout le monde vit toujours sous le même toit, ce qui ne simplifie pas les choses, mon père a arrêté de boire depuis 3 semaines mais fait du chantage à ma mère pour qu'elle perde du poids sinon il reprend la bouteille (situation que ma mère et moi avons toujours subis à la maison, la perte de poids comme ultimatum).
Ma mère ne m'a pas parlé de tout ça directement, elle s'est confiée à mon mari qui m'en a parlé ensuite, mais elle ne m'en a parlé directement que depuis hier. Et je pense qu'elle est dans une situation de déni.
Elle me dit que ça va mieux depuis l'incident et qu'elle espère que les choses s'arrangeront d'elles mêmes, que si mon père va faire une thérapie tout ira pour le mieux et la vie reprendra son cours. J'ai tout de même réussi à lui faire me dire que mon frère arrivant sur ces 18 ans début juin, elle était consciente que mon père le mettra surement à la porte, et que dans ce cas elle serait prête à prendre un appartement avec lui.
Concernant mon père, il a lui même eu une vie pas facile, il s'est élevé tout seul dans une famille monoparentale où ma grand-mère travaillait la nuit (mon grand-père s'étant suicidé lorsqu'il était très jeune). Ce n'est pas un mauvais bougre mais l'alcool le rend hargneux envers cette vie. De plus, il est ouvrier dans une industrie qui bat de l'aile et risque le licenciement d'ici quelques mois (il a déjà eu beaucoup de chômage technique). Je m'inquiète donc aussi pour lui, car il est conscient que ces actes vont avoir des répercutions, et je crains qu'une fois seul et mis à l'écart par la famille (parce que c'est quand même une tentative d'homicide volontaire), il s'en prenne à lui même et saute le pas comme son père l'a fait.
J'ai donc une vision extérieure et un regard un peu plus objectif sur la situation, mais malheureusement je n'ai pas de solution. Mon père n'est pas au courant que je sais, ma mère est obligé de m'appeler lorsqu'elle fait des trajets dans la rue, je veux l'aider à prendre conscience que cette situation n'a que trop durée. Mais encore une fois, elle ramène tout à la religion et accepte l'inacceptable grâce à la foi.
Merci d'avoir lu ce long texte, vos réactions et conseils sont les bienvenus.
ce n'est pas facile à aborder mais j'ai besoin d'un regard encore plus extérieur que le mien sur la situation que vit ma famille actuellement.
Pour commencer, je ne vis plus à la maison familiale depuis maintenant 8 ans, et plus dans la même ville depuis 6 ans. Je passe 3-4 jours par an (généralement Noël et un anniversaire) voir ma famille et je ne garde pas un lien très fort durant le reste de temps.
Je n'ai pas eu ce qu'on peut appeler une enfance difficile, pourtant en grandissant je me suis rendue compte que je n'ai pas eu une enfance "normale" non plus. Toute la famille est dans un cercle de violence morale et psychologique, mon père sur ma mère, ma mère sur ses enfants, les enfants sur ma mère, c'est très lourd à porter. C'est pour cela que je suis partie le plus tôt possible, pour échapper à "cette maison de fous" comme on l'appelle chez nous.
Pour compléter le tableau, mon père se réfugie dans la boisson, ma mère dans la religion, mon frère est hyperactif et ma soeur atteinte d'un maladie génétique orpheline et suit un traitement expérimental (les crises - mortelles - sont de plus en plus rapprochées, environs tous les 3 ans).
Voilà pour le tableau.
Suite à une dépression due à du harcèlement moral d'un point de vue professionnel, j'ai commencé à suivre une psychothérapie, et je mets enfin des mots sur ce que je ressens depuis des années. Je n'ai jamais été proche de ma mère, je dois même dire que j'ai un profond dégout envers elle, mais avec ce qui c'est passé dernièrement, j'aimerai sincèrement l'aider à sortir de cette situation et regarder la réalité en face (et non pas s'enfermer dans la religion en se disant que cette vie n'est qu'un passage et la prochaine sera meilleure).
Voilà les faits. Le 20 Mars dernier, mon père a tenter d'étrangler mon frère (17 ans) en lui disant qu'une fois mort il serait enfin débarrassé de lui. La police est intervenue, mon frère a porté plainte, ma mère a soutenu (vu que mon frère n'est pas encore majeur), mon père a été convoqué, et depuis on attend que l'enquête suit son cours.
Bien sur, tout le monde vit toujours sous le même toit, ce qui ne simplifie pas les choses, mon père a arrêté de boire depuis 3 semaines mais fait du chantage à ma mère pour qu'elle perde du poids sinon il reprend la bouteille (situation que ma mère et moi avons toujours subis à la maison, la perte de poids comme ultimatum).
Ma mère ne m'a pas parlé de tout ça directement, elle s'est confiée à mon mari qui m'en a parlé ensuite, mais elle ne m'en a parlé directement que depuis hier. Et je pense qu'elle est dans une situation de déni.
Elle me dit que ça va mieux depuis l'incident et qu'elle espère que les choses s'arrangeront d'elles mêmes, que si mon père va faire une thérapie tout ira pour le mieux et la vie reprendra son cours. J'ai tout de même réussi à lui faire me dire que mon frère arrivant sur ces 18 ans début juin, elle était consciente que mon père le mettra surement à la porte, et que dans ce cas elle serait prête à prendre un appartement avec lui.
Concernant mon père, il a lui même eu une vie pas facile, il s'est élevé tout seul dans une famille monoparentale où ma grand-mère travaillait la nuit (mon grand-père s'étant suicidé lorsqu'il était très jeune). Ce n'est pas un mauvais bougre mais l'alcool le rend hargneux envers cette vie. De plus, il est ouvrier dans une industrie qui bat de l'aile et risque le licenciement d'ici quelques mois (il a déjà eu beaucoup de chômage technique). Je m'inquiète donc aussi pour lui, car il est conscient que ces actes vont avoir des répercutions, et je crains qu'une fois seul et mis à l'écart par la famille (parce que c'est quand même une tentative d'homicide volontaire), il s'en prenne à lui même et saute le pas comme son père l'a fait.
J'ai donc une vision extérieure et un regard un peu plus objectif sur la situation, mais malheureusement je n'ai pas de solution. Mon père n'est pas au courant que je sais, ma mère est obligé de m'appeler lorsqu'elle fait des trajets dans la rue, je veux l'aider à prendre conscience que cette situation n'a que trop durée. Mais encore une fois, elle ramène tout à la religion et accepte l'inacceptable grâce à la foi.
Merci d'avoir lu ce long texte, vos réactions et conseils sont les bienvenus.
"Shh be quiet, you might piss somebody off" Critical Acclaim - A7X