plus grand ?
Nous avons eu la chance d’avoir des témoins ayant opté pour la préférence « bébé » ou la préférence « enfant ».Dans le premier cas il s’agissait d’un premier enfant dans la famille d’où peut-être le désir d’avoir un enfant encore tout petit. Dans le second cas la maman a expliqué que la famille comptait déjà deux enfants (adolescents) et qu’elle préférait un enfant plus grand, qui pourrait mieux comprendre l’adoption.
2, quels ont été les critères des parents au début des démarches en vue de l’adoption ? ces critères ont-ils évolué au fil du temps ?
là se posent des questions diverses de ressenti et d’envie. Les mamans présentes ont répondu sincèrement pour l’une les critères demandés étaient que cet enfant ne soit pas trop jeune et qu’il soit en bonne santé ou que ses problèmes de santé soient curables. Par contre pas de préférence ou de restriction ethnique. Chez une autre maman les critères ont évolué au fil du temps. Sortant de PMA et après plusieurs tentatives de FIV ces premiers critères étaient d’adopter un enfant qui ressemblerait aux parents adoptants. Au fil du temps, sans doute après avoir passé le cap du deuil de la PMA, les deux parents ont assoupli leurs critères, voire même ont contredit leurs critères, pensant après réflexion que ce qu’ils demandaient là s’apparentait plus au clône qu’à l’enfant en tant qu’enfant. Un long travail de réflexion sans doute, un parcours douloureux certainement, mais quel chemin parcouru !
3, élever l’enfant en l’informant ou en lui cachant son adoption ?
de l’avis général des mamans il faut en parler, dès le départ, aux enfants pour que l’adoption soit vécue sereinement par toute la famille.
4, différence de couleur, différence de peau..
cette question de la différence de couleur entre les parents adoptants et l’enfant adopté semble une question primordiale aux yeux de certaines personnes extérieures à la problématique même. Les mamans concernées, elles, le voient différemment, comme une façon aussi d’assumer son statut de parent adoptant dès le départ . Du coup question…vaut-il alors mieux que l’enfant n’aie pas la même couleur que ses parents, pour que ce soit plus clair, et qu’on ne repousse pas le moment de l’aveu ? A chacun son vécu semble être la seule réponse valable. Pour nos mamans de ce soir c’est l’amour qui prime mais elles entendent évidemment aussi que les critères personnels sont aussi différents que les parents.
Phrase à retenir : « la différence, c’est l’adoption,pas la couleur de peau » (cajou)
5, plus tard…visiter le pays, rencontrer la mère biologique ?
oui si il le veut, réponse unanime de ces mamans. Une des mamans a proposé à sa fille ce voyage vers son pays d’origine, pensant qu’elle en ressentait le besoin mais la fillette a refusé, n’en resentant pas le besoin
6,conflits de fratrie ?
oui, évidemment, comme entre tous les frères et sœurs de la terre, les enfants se disputent, mais qu’ils soient adoptés ou pas les sujets sont les mêmes….
7, réaction de la famille à l’annonce de l’adoption
si pour une des mamans dont c’était le premier enfant les grands-parents ont eu un peu de mal au début, pour la seconde maman la réaction fut plus difficile, ayant déjà des enfants et plus de 45 ans la famille a eu plus de mal à accepter. Evidemment dans les deux cas une fois l’enfant là les choses changent…
8, différences ?
éduquer son enfant dans le respect des différences, quelles que soient, c’est d’autant plus important aussi dans la question de l’adoption
Eve a alors parlé de la bande dessinée de Schuitten « Marie la penchée » qui parle de la différence
9, agrément, visites, rendez-vous
le temps moyen entre la demande d’agrément et l’arrivée de l’enfant a été de trois ans pour les mamans présentes. Elles ont toutes souligné l’importance des bonnes relations entre les assistantes sociales et les parents, sans avoir eu à aucun moment l’impression d’être jugées ou de passer un examen. Elles ont également conseillé de ne pas hésiter à demander de changer d’équipe quand l’entente n’est pas bonne, si le contact de départ ne semble pas positif.
Elles ont également parlé de l’âge, de la maladie éventuelle des parents en incitant les personnes que le projet d’adoption tente d’au moins essayer d’introduire un dossier et de ne pas s’arrêter à des considérations que l’on pourrait croire éliminatoires mais qui peuvent être étudiées différemment par l’équipe en charge de l’enquête .
Phrase à retenir : L'agrément, c'est un projet parental que tu défend, c'est pas une psychanalyse sauvage (cajou)
10, le prénom…on garde ou on change ?
selon l’envie et le ressenti des parents et surtout l’âge de l’enfant, certains ont opté pour un autre prénom (mais en gardant le prénom d’origine comme second prénom par exemple) d’autres ont préféré garder le prénom d'origine, soit en fonction de l'âge de l'enfant, soit pour lui préserver cette part de son histoire
11, adopter un autre enfant, c’est tout recommencer administrativement ?
oui réponse unanime et donc à nouveau entre 2 et 5 ans d'attente aussi
merci aux mamans d'
adoption france pour leur présence et leur générosité et particulièrement à Lorène ;)