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Le placenta

40 ans 489
Je me pose quelques petites question un poil bizarrre mais bon je m'interroge :lol:

Dans un reportage j'avais vu lors d'un accouchement au cours de la delivrance du placenta  
que la sage femme le montrait à la maman, lui expliquait comment ca donctionnait, ect ... Est ce qu'à vous on vous a déjà proposé de le voir, de le toucher ?

Une autre question ... :lol:

Que devient le placenta à la naissance ? Ils le brulent à l'hopital ? J'avais vu aussi dans un reportage que certaines cultures le recuperait et l'enterrer, soit disant que ca rendrait le terrain tres fertile ... Je trouve que l'idée de le recuperer et de l'enterrer c'est signifier la fin de grossesse et le debut de la vie d'un etre humain.

Et vous vous en pensez quoi ?

Suis je felée du bocal ? :lol:
46 ans toulon 13
je sais que le placenta peut etre utilisé pour soigner les grands brûlés mais je ne sais pas si ça se fait encore...je ne sais pas du tout ce qu'il peut devenir apres l'accouchement...


rivendelle qui s'interroge également....ouille ça fait mal au cerveau
L
39 ans suisse 10
J'ai fait un stage en maternité (car je vais rentrer à l'école de sage-femme) et le placenta et vu par la sage-femme pour verifier que rien ne manque, et elle le m'étais dans un sac plastique étanche et le m'étais dans un frigo et il étais récuperer pour être détruit mais de quel façon je n'en sais rien!!!
On m'avait aussi raconter une anectote que des parents on voulu en manger un petit bout ( car les animaux mange le placenta) et la sage-femme a dû le faire cuire... :roll:
Par contre elle m'a pas dit si c'étais bon lol
L
54 ans gironde 2
salut,

Le placenta est maintenant brulé.

Certaine culture en effet le garde pour l'enterrer ou le mange pour avoir plus de lait et récuperrer plus vite de l'accouchement
G
42 ans 744
On m'avait dit une fois que les placentas étaient revendus aux fabricants de cosmétiques pour les mettre dans les crèmes de beauté... apparemment, c'est pas ça alors ?
G
42 ans 744
J'ai trouvé cette page très intéressante sur le placenta : http://www.ssd.u-borde...fr/faf/derniere_ed/tillard.htm


Un extrait :

Citation:
Après la délivrance, la sage-femme déploie les membranes et les examine ainsi que le cordon et le placenta. Ceci se passe près de la femme, car la sage-femme reste à proximité tout particulièrement tant qu'elle ne s'est pas assurée de l'intégrité du placenta. Comme nous l'avons déjà précisé, le risque de cette phase est l'hémorragie. Cependant, à cette attention méticuleuse au placenta, aux membranes et au cordon, le vocabulaire apporte un bémol. En effet, l'ensemble de ces trois éléments associés au liquide amniotique est désigné sous l'expression annexes du fœtus qui tend à donner à ces objets un aspect secondaire par rapport à l'intérêt que l'on porte à l'enfant.

Le placenta a une destinée tout à fait particulière. Si on le considère comme une pièce anatomique d'origine humaine, on pourrait imaginer qu'il suit le même chemin vers l'incinérateur dans un crématorium habilité à cette tâche par les collectivités territoriales. Si on le voit comme un " déchet d'activité de soins ", on pourrait alors s'attendre à son prétraitement par des appareils de désinfection agréés par les ministères chargés du travail, de la santé, de l'environnement et de l'industrie, après avis du Conseil supérieur d'hygiène publique de France. C'est cette deuxième voie qu'il suit actuellement.

Or, l'accouchement se déroulant en milieu hospitalier, et, pour ce qui nous concerne dans une zone urbaine d'un million d'habitants, le placenta a vu son cheminement singulièrement modifié. Pendant une époque, après la vérification de son intégrité, il était stocké dans un congélateur et partait bientôt pour entrer dans la composition de cosmétiques ou de produits pharmaceutiques. Il arrivait parfois que le service des grands brûlés ait recours au placenta pour certains cas afin de faciliter le bourgeonnement de la peau et sa cicatrisation. Ces usages renvoyaient à des représentations positives du placenta à qui notre société reconnaissait le pouvoir de protéger la peau que ce soit dans les applications quotidiennes des femmes dans un objectif esthétique ou dans l'intérêt médical pour la cicatrisation. Cette seconde utilisation a été mise en veilleuse avec la pratique des cultures cellulaires effectuées à partir de prélèvements de peau saine de la personne accidentée.

L'avènement du Sida a jeté un discrédit important sur le placenta. Le placenta est détruit en prenant des précautions particulières : il est considéré comme produit à risque, potentiellement contaminé. Il est probable que la transmission à la fois sanguine et sexuelle du virus du Sida ait infléchi la vision positive du placenta, car celui-ci est vecteur de ces deux registres : le placenta est sanguin par sa composition et son aspect extérieur, il est un des produits de la conception donc de la relation sexuelle, il chemine à travers les voies sexuelles féminines au moment de la naissance.

Nous voici à l'heure de la lutte contre les infections nosocomiales et plus particulièrement de la prévention du Sida, de l'hépatite B et de l'hépatite C. Le fait d'être ainsi mis au rang des écoulements sanguinolents d'origine féminine, potentiellement contaminés par le VIH, a conduit le placenta à emprunter les attributs péjoratifs souvent attribués au sang des règles (Verdier, 1979). Il n'y a plus de perception de la fertilité des composants du placenta, plus de rôle paternel dans son ensevelissement, plus de lien avec la recherche du nom de l'enfant (Lévi-Strauss, 1962 : 222). Le placenta semble alors être devenu un objet sanguinolent totalement inutile. Cependant, de nouveaux indices vont dans le sens de sa renaissance. La présence de cellules souches fœtales dans le placenta et le sang du cordon ombilical en fait une source possible de matière utile dans les cas de maladies nécessitant une greffe. Ainsi, des indications de greffe de tissus issus de la délivrance voient le jour dans certaines affections oculaires.

À travers ces évolutions parfois successives, parfois concomitantes de la manière de considérer les produits de la délivrance, la vision ontologique du placenta se complète de représentations médicales tantôt négatives, tantôt positives. Le placenta est considéré à la fois comme une source potentielle de contamination par un agent viral. Les connaissances scientifiques actuelles restent limitées, empêchant une prévention de type pasteurienne (Dozon, 2001 : 37) qui serait basée sur l'utilisation d'un vaccin et ne proposant qu'une prévention individuelle de type contractuelle (Dozon, 2001 : 41) qui invite chaque citoyen à se transformer en sentinelle, veillant à sa propre santé. Dans le même temps, les recherches génétiques allouent au placenta de nouvelles potentialités thérapeutiques plus proches des analogies rapportées par les données de l'ethnographie française entre produit de la délivrance et matière fertile.
60 ans 91 25732
Lorsque je travaillais en maternité, nous récupérions les placentas dans un sac étanche et nous les mettions au congélateur. Et je confirme qu'ils étaient rachetés (à prix d'or parait-il) par des laboratoires de produits cosmétiques... (c'était il y a une vingtaine d'années).
45 ans Oise 778
lulu489 a écrit:
On m'avait aussi raconter une anectote que des parents on voulu en manger un petit bout ( car les animaux mange le placenta) et la sage-femme a dû le faire cuire... :roll:
Par contre elle m'a pas dit si c'étais bon lol


Dans le même genre ma maman m'a raconté que certaines femmes gardaient leur placenta pour le faire lyophiliser et mettre en gellules afin de "récupérer" tous les éléments nutritifs qu'il contient... :shock: ;)
j'ai jamais pu vérifier...
47 ans Manosque 729
Lili_puce a écrit:
Je me pose quelques petites question un poil bizarrre mais bon je m'interroge :lol:

Dans un reportage j'avais vu lors d'un accouchement au cours de la delivrance du placenta que la sage femme le montrait à la maman, lui expliquait comment ca donctionnait, ect ... Est ce qu'à vous on vous a déjà proposé de le voir, de le toucher ?

Une autre question ... :lol:

Que devient le placenta à la naissance ? Ils le brulent à l'hopital ? J'avais vu aussi dans un reportage que certaines cultures le recuperait et l'enterrer, soit disant que ca rendrait le terrain tres fertile ... Je trouve que l'idée de le recuperer et de l'enterrer c'est signifier la fin de grossesse et le debut de la vie d'un etre humain.

Et vous vous en pensez quoi ?


dis t'aurait pas vu le thema sur arte de vendredi soir toi des fois
Suis je felée du bocal ? :lol:
:P
47 ans Manosque 729
dis t'aurait pas vu le thema sur arte de vendredi soir toi des fois
52 ans grand liege (Belgique) 820
Alors, en Belgique, ils sont effectivement conservés dans un surgélateur pour des cosmétiques (ils sont "tapés" dedans n'importe comment....) APRES avoir étés vérifiés.
Mais je me rapelle aussi que dans un stage de chirurgie, une patiente recevait du placenta frais tous les deux jours pour l'aider à cicatriser une très grosse plaie d'escare. Je ne sais pas ce que ça a donné, elle a commencé alors que je finissais mon stage (le placenta venait de la maternité de l'étage en dessous...)

Et je sais que certains parents demandent à en avoir un petit bout pour l'amener dans un laboratoire homéopathique qui en fait des granules qui seront uniquement pour ce bébé là. En fait certains disent que comme ça, le placenta qui protegeait bébé durant la grossesse continuera à le protèger (dents, gastro, fièvre,....)
B I U