Source
Citation:Dans un article paru dans le n° 50 de Pelvimag, le magazine de la Société de Chirurgie Gynécologique et Pelvienne, Olivier JOURDAIN (Bordeaux)
fait le point sur la technique et les résultats du traitement chirurgical du SOPK, dont la fréquence atteint 5 à 10 % des femmes.
Définition
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Le SOPK associe :
• Un syndrome clinique : anovulation ou dysovulation, hyperandrogénie cutanée, obésité fréquente.
• Un syndrome biologique : élévation du rapport LH/FSH, associé à une hyperandrogénie
• A l'échographie :
- augmentation de la taille des ovaires (surface > 6 cm2 – volume > 11 cc)
- grand nombre d'images folliculaires périphériques
- hyperéchogénicité du stroma
Traitement médical
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• Citrate de clomifène (PERGOTIME®) 50 à 100 mg/jour pendant 5 jours
• MEDFORMINE® en cas d'hyperinsulinisme
• En cas d'échec : gonadotrophines
Traitement chirurgical
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Technique
Le traitement initial consistait à réaliser une résection cunéiforme de l'ovaire par laparotomie, mais avec l'inconvénient du risque d'adhérence péritonéale post-opératoire.
Les techniques actuelles sont coelioscopiques :
• Dès 1995, YUZPE propose de réaliser des biopsies multiples
• Puis apparaissent des techniques de multiperforations ovariennes, soit à l'aide d'une électrode monopolaire, technique la plus utilisée, soit par laser CO2, soit avec une électrode bipolaire type Versapoint. Il est réalisé une dizaine de perforations assez profondes (6 à 10 mm) de faible diamètre (1 à 2 mm)
• Enfin, WATRELOT préconise l'utilisation de la fertiloscopie.
Résultats
• Taux de cycle ovulatoire 3 mois après le traitement : 70 – 80 %
• Taux de grossesses spontanées à un an : 50 – 55 %
• Mais un certain nombre de patientes se remettent en anovulation (3 à 4 % de récidive d'anovulation chaque année d'après GJONNAESS)
• Il semble donc que les résultats de la chirurgie des SOPK soit au moins aussi bons que le traitement médical par FSH, et qu'en termes de risque de grossesse multiple, de fausse couche et d'hyperstimulation, le bénéfice est en faveur de la chirurgie.
Indications
Essentiellement les anovulations résistantes au traitement par citrate de clomifène
Les auteurs concluent que "bien sûr ce traitement sera discuté après information complète de la patiente, et pour une durée qui restera limitée. En effet, le passage aux gonadotrophines sera alors possible après traitement chirurgical, et ce d'autant qu'il semble que le traitement chirurgical permet de meilleurs résultats avec l'utilisation de la FSH dans les mois suivant le drilling ovarien".
Revue de presse rédigée par le Docteur Michel DAGUES-BIE - Tarbes