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Ecrire sa vie, vous en pensez quoi ?

60 ans calvados 16079
Me rendant compte que je n'avance plus et que le manque de motivation est toujours (même plus) présent, je me demandais si écrire ma vie serait salvateur?

Certes je vois  
mon psychiatre et ma psychologue mais est-ce suffisant au vu des blessures et du mal actuel récurrent ?

Vous en pensez quoi ?
38 ans 1547
Salvateur, je ne sais pas... "Ecrire sa vie" m'évoque une vaste démarche, je ne sais pas ce que tu entends par là ?

De mon côté, je tiens un journal intime depuis quelques temps et je suis étonnée de continuer et d'apprécier cela. Pour moi c'est autre chose qu'avec mon psy, c'est vraiment différent, même si parfois ça nourrit cet espace aussi (là aussi, ça m'a surprise. Je pensais qu'écrire ce que j'y écrivais ne serait qu'une sorte de déversoir, et je sais bien que parler, dire, ne suffit pas pour aller mieux.). Je n'ai pas connu mieux que l'expérience de la relation avec un autre-que-soi et l'écoute attentive, non directive et sensible d'un psy pour m'aider à transformer ce qui me pèse/lance/crève/brûle/gratte/rend folle d'amour ou de haine.(Pour autant, c'est dur dur et pas systématique.)
Avant j'aimais plus écrire ce que je vivais sous des formes fictives ou les dessiner.
Écrire mes pensées c'est surtout un moyen pour moi de faire quelque chose de ce qui m'anime à certains moments.
Je ne crois pas que dans l'absolu ça m'aide particulièrement à "avancer" mais ça y participe peut-être partiellement et surtout, ça me fait du bien à certains moments, de pouvoir y exprimer certaines choses sans d'autre prétention ou objectif. J'ai souvent mon cahier avec moi et parfois je vais dans un endroit qui me plaît juste pour y écrire. Ça peut être très court, sur des sentiments agréables ou non, juste le temps de décrire mes sensations à être à cet endroit là, ou je m’épanche et radote allègrement sur ce qui s'agite en moi :)

Quant à savoir si ces espaces (psychiatre, psychologue) sont suffisants, peut-être pas, mais je me dis que ça dépend surtout de comment ils sont proposés par eux et utilisés par toi. En dehors de ces questions, as-tu déjà ressenti l'intérêt ou l'envie d'une approche plus corporelle ou créative ?

En tout cas, rien de tel que de te lancer si l'envie d'écrire te vient... qui sait ? :)
60 ans calvados 16079
Je ne sais pas ... envie d'en finir avec ces chocs qui m'occasionnent des blocages, en fait je cherche une solution pour poser mes valises trop lourdes.

Pour répondre à ta question, le corporel non car je ne suis pas à l'aise du tout avec mon corps.
Le créatif est exploité par le biais de mes tricots, crochets, etc . Mais je ne me fais pas réellement "du bien" dans cela puisque je dois avoir un but : en clair si ça n'est pas pour offrir à un proche je ne parviens à rien créer.

C'est bien mon souci, je ne sais pas penser à moi, je n'y parviens pas.
Forme d'auto-punition selon mon psy.

En tous cas j'en ai marre de voir les années passer et pas d'évolution.
42 ans aude 792
Bonjour ClauBreizhPolska!

Personnellement l'écriture de mon journal ne m'a pas aidée puisque je ressassais mes problèmes sans avoir de regard neuf dessus, je restais seule avec mes impasses. Mais peut-être que ça peut aider d'autres personnes, tu ne perds rien à essayer ;) .

Pour moi la lecture et le piano sont des meilleurs hobbies. La lecture (romans policiers, biographies, classiques français et étrangers, livres d'histoire...) me dépayse et fait travailler mon imagination. ça m'évite de trop penser au quotidien pas toujours folichon. Je relis aussi Le triple moi que m'a conseillé mon psy. C'est un bouquin sur l'analyse transactionnelle écrit par la maman d'Agnès Jaoui; il m'évite de me positionner en victime défaitiste qui se pourrit la vie elle-même :roll: .

Et le piano, c'est un peu mon sudoku à moi. Il m'oblige à être concentrée et il me permet de m'évader des tâches prosaïques.
63 ans Franche Comté 995
alors ça doit être l'âge parce que je viens de commencer l'écriture d'un petit fascicule.

par contre ce n'est pas ma vie, mais plus sur les expériences de vie des femmes dans un milieu bien précis.

sur un mode humoristique, voire caustique.

j'ai aussi prévu quelques interviews. mais les femmes de mon âge et plus acceptent de répondre, les plus jeunes, non. elles ont trop à perdre.

bon en même temps, comme je leur dit, entre la rédaction et la publication, faut pas rêver.

mais en attendant, moi je m'amuse et cela me permet d'avoir un recul sur mes méthodes et mon parcours. tant pis si le projet ne voit jamais le jour.
60 ans calvados 16079
Les livres psy et autres j'en ai lu et relu des tas.
Là j'ai du mal car je ne retiens plus rien (soucis de mémoire) et je ne parviens pas à appliquer ce que je lis à mon cas.

Pourtant j'ai étudié tout ça durant mes études d'éduc, en psycho mais y a rien à faire !
60 ans calvados 16079
deputee702 a écrit:
alors ça doit être l'âge parce que je viens de commencer l'écriture d'un petit fascicule.

par contre ce n'est pas ma vie, mais plus sur les expériences de vie des femmes dans un milieu bien précis.

sur un mode humoristique, voire caustique.

j'ai aussi prévu quelques interviews. mais les femmes de mon âge et plus acceptent de répondre, les plus jeunes, non. elles ont trop à perdre.

bon en même temps, comme je leur dit, entre la rédaction et la publication, faut pas rêver.

mais en attendant, moi je m'amuse et cela me permet d'avoir un recul sur mes méthodes et mon parcours. tant pis si le projet ne voit jamais le jour.


Ah ben je ne veux pas publier non plus, juste exorciser si possible mon vécu et mes démons.
J'en sais rien si ça serait positif ou pas en fait.
38 ans 1547
ClauBreizhPolska a écrit:
Je ne sais pas ... envie d'en finir avec ces chocs qui m'occasionnent des blocages, en fait je cherche une solution pour poser mes valises trop lourdes.

Pour répondre à ta question, le corporel non car je ne suis pas à l'aise du tout avec mon corps.
Le créatif est exploité par le biais de mes tricots, crochets, etc . Mais je ne me fais pas réellement "du bien" dans cela puisque je dois avoir un but : en clair si ça n'est pas pour offrir à un proche je ne parviens à rien créer.

C'est bien mon souci, je ne sais pas penser à moi, je n'y parviens pas.
Forme d'auto-punition selon mon psy.

En tous cas j'en ai marre de voir les années passer et pas d'évolution.


Peut-être que cela parviendrait à relancer quelque chose d'aller vers une approche où tu contrôles moins ce que tu exprimes, d'autant plus si tu as investi une approche intellectuelle des émotions (par ta formation, par des lectures, etc).
Quand je dis corporel, créativité, c'est pas forcément utiliser directement son corps dans son entièreté ou nécessairement créer "quelque chose", c'est laisser venir un truc, ayant une forme ou non, agréable ou déplaisant, et se laisser aller à imaginer quelque chose autour, se laisser surprendre ou déranger par ce qui émerge (on est loin de la dimension esthétique). Ça peut se passer en toutes circonstances et même seulement en soi (des pensées par exemple), mais en thérapie ce qui change, c'est qu'on l'adresse à quelqu'un de formé à le recevoir et dans cette rencontre là on en fait quelque chose.
Il y a aussi le groupe qui peut aider à se décaler des discours dans lesquels on se sent parfois enfermé (les nôtres je veux dire), s'il est bien mené. (Passés les premiers temps de "parano" et d'inhibition qu'on a souvent quand on pense à s'ouvrir à un groupe ^^)
Mais il y a une foule d'approches existantes avec de tout et de rien, avec un coût certain également, il faut trouver conseil pour s'orienter, et ce n'est pas facile... Et puis très peu de règles générales en la matière, en dehors de l'éthique du professionnel qui est indispensable.

En ce qui me concerne, ça ne me fait pas "du bien" au sens où on l'attend et l'entend en général. Je trouve ça dur, laborieux, rude et parfois cruel. J'ai souvent l'impression que c'est un immense travail de perte (et quand je déprime , j'ai tendance à trouver que rien ne bouge et je vois toujours ça comme un travail de perte...mais de temps et d'argent ;) ). Ça me fait du bien, mais autrement, et différemment du bien que je peux dire ressentir en sortant de la piscine ou après avoir discuté avec une amie. En revanche il y a des activités qui me font "du bien", et ça peut être une autre piste à explorer! Ce n'est pas pareil mais ça me paraît tout autant important de vivre des expériences plaisantes au quotidien.

Comme je l'ai dit, j'ai envie de t'encourager à écrire, sans vouloir anticiper de l'effet positif ou négatif que ça puisse avoir, en essayant de lâcher prise là dessus. Tu te donnes un petit temps et tu te laisses sentir ce que ça te fait (indifférence, plaisir, douleur, surprise, ennui, etc) , sans forcément trop chercher à le comprendre. Et peut-être que ça peut être intéressant d'en parler avec ton psy ensuite, sur ce que ça te fait vivre.
Tu verras bien si tu te sens l'élan, laisse toi faire.


Bon j'ai encore écrit un roman, mais c'est ce que j'avais envie de te dire, je sais bien que ça ne répond pas directement à la question d'écrire sa vie, mais à chaque fois ça me fait écho à d'autres questions.

Bon courage
38 ans 1547
papille a écrit:
En ce qui me concerne, ça* ne me fait pas "du bien" au sens où on l'attend et l'entend en général. Je trouve ça dur, laborieux, rude et parfois cruel. J'ai souvent l'impression que c'est un immense travail de perte (et quand je déprime , j'ai tendance à trouver que rien ne bouge et je vois toujours ça comme un travail de perte...mais de temps et d'argent ;) ). Ça me fait du bien, mais autrement, et différemment du bien que je peux dire ressentir en sortant de la piscine ou après avoir discuté avec une amie. En revanche il y a des activités qui me font "du bien", et ça peut être une autre piste à explorer! Ce n'est pas pareil mais ça me paraît tout autant important de vivre des expériences plaisantes au quotidien.


*juste pour préciser que je parlais du travail avec le psy, j'ai eu peur que ça ne soit pas très clair
60 ans calvados 16079
Merci pour ta réponse, pas de souci pour la longueur tu écris bien.

Je vais réfléchir encore.
B I U