Non, non, ô futures mères désespérées, ne me jetez pas aux loups tout de suite.
Je pose simplement la question : peut-on accéder à la PMA sans "infertilité" patente ?
Je vous expose mon cas, et peut-être que vos simples réponses vont beaucoup me rassurer.
Chatonchaton et moi avons décidé de nous lancer pour avoir un enfant. J'ai donc arrêté la pilule il y a deux mois. Oui je sais c'est court, mais laissez moi en venir où je veux en venir.
Depuis ces deux mois, les essais sont des échecs, non parce que ça ne "prend pas", mais parce que ça ne risque pas de prendre étant donné que mon compagnon, depuis lors, est frappé "d'éjaculation retardée", d'"anéjaculation", bref, un élément ou une combinaison d'éléments le stress et nous ne parvenons plus au terme de l'acte, à quelque moment du mois. J'essaie de lui éviter la pression, je comprends aussi ses craintes, mais c'est lui qui m'a dit "allons-y", il le veut, je le veux, on va juste essayer de se détendre et de laisser le temps au temps.
Sauf qu'un élément nouveau me laisse moins de temps que prévu. Il m'a été diagnostiqué la semaine dernière un fibrome de la taille du poing sur la paroi externe de l'utérus. C'est pas gravissime en soi, cela n'empêche pas la fertilité, 40% des femmes ont des fibromes, il n'y a pas vraiment de traitement convenable, à part l'ablation du fibrome qui reviendra à coup sûr ou l'ablation de l'utérus comme ça on n'en parle plus.
Nous n'en sommes fort heureusement pas là. Seulement le fibrome est mal placé, et se nécrose régulièrement, ce qui m'occasionne des douleurs allant de "ça va" à "mince, je fais une crise d'appendicite". Cet été, on m'a traité pour deux appendicites qui n'en étaient pas (et oui, maintenant avant d'enlever l'appendice, on le traite aux antibiotiques). Bref, à ce jour, le fibrome me laisse une douleur constante, et donc la solution adéquate serait la chirurgie à bide bien ouvert, car il est très collé à la paroi de l'utérus et l'ablation risque de l'endommager sérieusement (l'utérus, pas le fibrome. 'Fin le fibrome aussi, mais lui, c'est le but). Donc l'ablation n'est pas exactement recommandée là, là maintenant. Si, en fait le gynéco grossophobe l'envisage très bien, surtout qu'il ne veut pas avoir à faire à moi enceinte étant donné que je suis trop grosse et que, dixit, "je vais l'obliger à m'accoucher par césarienne d'un pôv bébé de 850g à cause de mon poids". J'envisage encore de lui arracher les yeux, mais en attendant exit le gynéco.
Donc l'histoire en est là : d'un côté je veux faire cesser le stress pour chatonchaton, que tout se passe calmement, qu'il se retrouve, que nous nous retrouvions, quitte à ce que cela prenne du temps.
D'un autre côté j'ai mal, et le fibrome se nécrosant régulièrement, appuie sur mes autres organes, youpi tralala.
Et non, je ne veux pas risquer l'ablation du fibrome qui pourrait se terminer par une hystérectomie au pire des cas, par une incapacité physique à faire un enfant pendant des années au mieux, là là maintenant qu'on a décidé de se lancer.
Sauf que pour se lancer il faut, non pas être deux, car ça c'est bon, mais être deux plus quelques millions de spermatozoïdes au bon endroit au bon moment.
Comprenez-vous mon dilemme ?
Bon, pour vous rassurer, ma prochaine action concrète est l'organisation d'un wikende en amoureux total détente (jaccuzzi inclu) qui tombe, comme les choses sont bien faites, pile au moment de mon ovulation (mais si Chatonchaton a oublié de regarder dans un calendrier, normalement il ne le sait pas). Juste pour voir si notre "problème sexuel" est temporaire et peut se régler par du non-stress. on va voir...
Qu'en pense-vous ?