34 ans
La Ville Rose
2324
Ma phobie sociale a commencé au collègue, sûrement au même âge que toi, parce que les autres gamins se moquaient de moi. L'avantage c'est que la cause est clairement identifiée :lol:
Honnêtement, je crois que c'est un équilibre fragile. On peut s'en sortir dans une certaine mesure ( par exemple je n'ai plus de palpitations comme il y a 10 ans mais je ressens toujours - et je pense que je la ressentirai jusqu'à la fin de ma vie - une certaine tension quand je suis hors de chez moi. ça s'accroisse dans le métro, quand quelqu'un me regarde. Mais pas d'état de panique ).
Il y a des jours/périodes où ça revient, ça s'exprime par le fait d'avoir peur de sortir de chez moi. ça m'arrive quand je me sens moche, plus que d'habitude ( c'est pour ça que l'été est la période où ça m'arrive le plus ), ou quand j'ai un problème, généralement financier.
En gros si je vais bien ( que je me sens pas trop dégueulasse et que j'ai des sous ), j'ai juste la tension sans plus.
Si je vais moins bien ( que je me sens horrible et/ou j'ai un souci de thunes ), ça augmente, mais à ce jour, jamais jusqu'au stade où j'en étais ado ( aller à la boulangerie en tremblant, les mains moites parce que la trouille de parler à la boulangère, ne pas pouvoir passer un coup de fil ... ).
Y'a des relents, y'en aura toujours et quand je sens que je suis dans une phrase critique, j'essaie de me forcer à sortir par exemple. Ou je me rappelle ( même si je n'aime pas trop faire ça ) qu'il y a pire dans la vie, et que je dois arrêter mon caprice. C'est violent, ça ne fonctionne pas toujours, mais ça me permet de relativiser, de rester pragmatique. C'est un peu comme si je personnifiais mon angoisse, que je la regardais dans les yeux en lui disant " j'ai pas le temps pour toi aujourd'hui, dégage, retente un autre jour ".
Ce n'est plus vraiment un combat quotidien mais je reste vigilante. En ce sens je ne pense pas qu'on en guérisse vraiment.
Je me demanderais, je pense, toujours ce que ça fait de sortir de chez soi sans se dire " bon allez, respire, dans 30 secondes ça ira mieux " ou d'être entouré(e) de gens sans des idées parasites du genre " j'espère passer inaperçue / Pourquoi il-elle me regarde ? / Pourquoi ils-elles rigolent, ils se moquent de moi là ou pas ? " en permanence.
Bon courage avec tes médicaments. Ma question va peut-être sembler idiote et je m'en excuse d'avance mais, tu ressens quoi grâce à eux ? ça fait quel effet ? Et as-tu déjà essayé de t'en passer ? Histoire de voir comment tu gères sans ?
Je n'en ai jamais pris, sûrement parce que je n'ai jamais parlé de ça à qui que ce soit. Il y a juste ma Maman qui avait remarqué que j'avais peur de descendre de la voiture en face de mon école ( j'avais peur de tomber, de me faire remarquer ... ) et elle m'a forcée parfois. J'avais la trouille au ventre mais avec le recul je me dis que peut-être ça a aidé ma phobie sociale à ne pas plus évoluer.
Après concernant les moments en société, je ne sais pas si c'est forcément lié à la phobie sociale. Moi ça me gonfle parce que c'est souvent futile en fait. Pas que je sois si profonde hein, mais ça me fait parler pour rien, et je n'aime pas ça lol.
Honnêtement, je crois que c'est un équilibre fragile. On peut s'en sortir dans une certaine mesure ( par exemple je n'ai plus de palpitations comme il y a 10 ans mais je ressens toujours - et je pense que je la ressentirai jusqu'à la fin de ma vie - une certaine tension quand je suis hors de chez moi. ça s'accroisse dans le métro, quand quelqu'un me regarde. Mais pas d'état de panique ).
Il y a des jours/périodes où ça revient, ça s'exprime par le fait d'avoir peur de sortir de chez moi. ça m'arrive quand je me sens moche, plus que d'habitude ( c'est pour ça que l'été est la période où ça m'arrive le plus ), ou quand j'ai un problème, généralement financier.
En gros si je vais bien ( que je me sens pas trop dégueulasse et que j'ai des sous ), j'ai juste la tension sans plus.
Si je vais moins bien ( que je me sens horrible et/ou j'ai un souci de thunes ), ça augmente, mais à ce jour, jamais jusqu'au stade où j'en étais ado ( aller à la boulangerie en tremblant, les mains moites parce que la trouille de parler à la boulangère, ne pas pouvoir passer un coup de fil ... ).
Y'a des relents, y'en aura toujours et quand je sens que je suis dans une phrase critique, j'essaie de me forcer à sortir par exemple. Ou je me rappelle ( même si je n'aime pas trop faire ça ) qu'il y a pire dans la vie, et que je dois arrêter mon caprice. C'est violent, ça ne fonctionne pas toujours, mais ça me permet de relativiser, de rester pragmatique. C'est un peu comme si je personnifiais mon angoisse, que je la regardais dans les yeux en lui disant " j'ai pas le temps pour toi aujourd'hui, dégage, retente un autre jour ".
Ce n'est plus vraiment un combat quotidien mais je reste vigilante. En ce sens je ne pense pas qu'on en guérisse vraiment.
Je me demanderais, je pense, toujours ce que ça fait de sortir de chez soi sans se dire " bon allez, respire, dans 30 secondes ça ira mieux " ou d'être entouré(e) de gens sans des idées parasites du genre " j'espère passer inaperçue / Pourquoi il-elle me regarde ? / Pourquoi ils-elles rigolent, ils se moquent de moi là ou pas ? " en permanence.
Bon courage avec tes médicaments. Ma question va peut-être sembler idiote et je m'en excuse d'avance mais, tu ressens quoi grâce à eux ? ça fait quel effet ? Et as-tu déjà essayé de t'en passer ? Histoire de voir comment tu gères sans ?
Je n'en ai jamais pris, sûrement parce que je n'ai jamais parlé de ça à qui que ce soit. Il y a juste ma Maman qui avait remarqué que j'avais peur de descendre de la voiture en face de mon école ( j'avais peur de tomber, de me faire remarquer ... ) et elle m'a forcée parfois. J'avais la trouille au ventre mais avec le recul je me dis que peut-être ça a aidé ma phobie sociale à ne pas plus évoluer.
Après concernant les moments en société, je ne sais pas si c'est forcément lié à la phobie sociale. Moi ça me gonfle parce que c'est souvent futile en fait. Pas que je sois si profonde hein, mais ça me fait parler pour rien, et je n'aime pas ça lol.