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Peur de la mort et crises d'angoisses

34 ans En Indochine 573
C'est soirée confessions aujourd'hui, je me décide à parler de quelque chose d'assez intime, j'espère avoir quelques réponses ><

Depuis quelques temps, je fais des crises d'angoisse. Ca me prend surtout  
le soir au moment du coucher, ou dans la nuit.
Ne me demandez pas pourquoi, mais j'ai une peur panique de la crise cardiaque. C'est sans doute lié au poids aussi, quelque part dans mon inconscient, je sais très bien que ce n'est pas bon d'avoir des kilos en trop....

Je me prends en main, je suis en plein RA, et je vais m'inscrire dans une salle de sport tout près de chez moi, en reprenant en douceur, parce que le sport et moi, ça n'a jamais été le grand amour xD

J'avais commencé à voir une psy, mais ça ne se passe pas super bien, elle est très demandée, a de plus en plus de retard (parfois plus d'une heure) et j'ai un peu l'impression de faire du sur place avec elle. Mais j'ai conscience que cela pourrait m'aider.

Enfin bref, je voulais savoir si parmi vous, certain(e)s avaient vécu ça, et si vous aviez réussi à vous en sortir.

Merci de votre aide !
219
Bonsoir Littles0,
Permets que je partage ma « petite » expérience.
Je n’avais, et ce, jusqu’à mes 35 ans, jamais eu la moindre pensée à l’endroit de la Grande Faucheuse. Jamais... Insouciance, joie de vivre, liberté étaient mes seules guides.
Arriva alors la perte tragique de mon père, pendant son sommeil, des suites d’une crise cardiaque.
Il avait 74 ans, là où ses frères et sœurs dépassaient les 90 ans.
Sa condition physique (enbompoint, diabète, stress) lui aura été fatale.
Depuis lors, donc, il ne se passe plus un jour sans que j’y pense moi aussi.
Néanmoins, tu dois absolument relativiser :) et savourer cette chance qui nous est offerte.
Dernièrement, Louis Nicollin, un bon vivant, président du club de football de Montpellier, nous a quittés, à 74 ans lui aussi. Mêmes causes, mêmes conséquences que pour mon pauvre père.
Il y a fort à parier que lorsque la fatalité frappera à notre porte, nous ne nous rendrons compte de rien.
Autant l’assimiler (facile à dire, j’en conviens) et profiter plus que jamais de ses proches et de la vie.
Si ton entourage familial, dont tu auras hérité des gènes, n’a pas perdu la vie aussi tôt que tes angoisses ne te le suggèrent, tu peux dormir tranquille.
Je te rejoins sur le fait qu’il n’est jamais trop tard pour changer ses habitudes. La pratique sportive, que tu abhorres, peut se révéler être un excellent moyen pour dissiper tes idées sombres.
Fonce et mesure les changements opérés ensuite sur ton corps. Tu seras peut-être définitivement rassurée.
Courage à toi.

PS: je n’ai pas souhaité voir de psychologue. Trop borné à digérer seul les aléas de la vie (ce dont je suis très fier).
219
À ce propos, tu trouveras un sujet sur ce thème, dans le site.
http://www.vivelesrondes.com/forum/viewtopic_454846.htm
On en parle bien mieux que moi.
Bonne lecture.
S
89 ans 4951
J ai perdu mon papa tôt ce qui fait que la mort a eu une réalité plus grande que chez d autres.

Cela m a été difficile de m en remettre. Ensuite lors de mon deuxième accouchement mon fils et moi avons du être réanimés. J ai pas vu de belle lumière blanche apaisante lors de cette expérience, Mais la sensation de tomber dans un puits noir et sans fond.

La joie de revenir parmi les vivants et de voir que mon fils n était pas handicapé (méningite due à la listeria pendant ma grossesse donc on ne savait pas si atteintes neurologiques) m ont amene beaucoup de joie et on mis de côté un moment l expérience.

Mais cela m est retombé dessus plus tard. Des angoisses de mort assez fortes, comme toi le soir, grosses difficulté à dormir du coup.

J ai du consulter f,allait assurer avec les petits quand même malgré le manque de sommeil. J'ai fait un grand travail mais les angoisses étaient moins fortes mais toujours la. J avais compris que je devais accepter cette idée et vivre avec mais je n y arrivais pas.

J ai ensuite fait une thérapie comportementale de 6 mois avec une autre psy. Elle m a fait lire le désert des tartares et faire des exercices pour gérer ses angoisses et cela m a aide. J ai eu enfin un déclic. J ai accepté ma mort et j ai fait la seule chose qui m aide c est de déguster le plus possible chaque moment cadeau de la vie.

Beaucoup de malades et de mort autour de moi, j ai fait du bénévolat auprès de personnes âgées et j ai analysé certaines choses qui ont conforté mon idée de pour partir le plus en paix possible faut pas avoir de regrets et de bonnes relations avec les gens qui comptent pour nous.

La psy m avait dit aussi que cette conscience de la mort que j ai depuis longtemps m a amené de la souffrance et de la tristesse oui mais aussi une intensité de vie et cela m aide énormément dans mes relations avec mes proches par exemple. Je savoure la joie du moment partage et j essaie de ne pas me fâcher le temps qu il me reste à partager avec eux.

Peu de gens autour de moi ont eu la chance d'une mort dans leur sommeil. J ai malheureusement assisté à des fins douloureuses tant physiques que morales donc cela n a pas été toujours simple à gérer mais je m accroche a la vie, a avoir de bons rapports avec les gens que j aime, pour ne pas avoir trop de regrets si je dois aussi passer par une fin de vie douloureuse. Et ça marche pas trop mal. Je suis bien mieux maintenant a 52 ans que vers la trentaine vis à vis de cela.

J ai une certaine tristesse quand je pense à ma mort bien sûr , le plus dur pour moi et d imaginer de laisser mes amours mais plus de crises d angoisse comme avant.

Actuellement une de mes soeurs est tres malade et de manière "injuste " puisqu' elle a un cancer du pancréas qu' elle n a jamais bu, jamais fumé, était une sportive d endurance et n'était pas grosse.

Elle essaie de ne pas occulter la réalité et est dans une démarche d apaisement et de dégustation de chaque instant. On est très proches et on passe de beaux moments ensemble.

Je te souhaite de trouver ton chemin pour apaiser ses angoisses car je me souviens très bien de comment c était désagréable.
35 ans Toulouse, France 44
Salut Little je comprends que tu as une peur de la mort , au fond de nous , on a tous une peur , qu'on la montre ou non , de toute façon , on est pas immortel , il faut profiter de la vie et d'être le plus heureux possible , si tu veux quelqu'un qui puisse t'écouter je suis moi aussi de la région toulousaine , si le problème est en fonction du poids , tu peux essayer les régimes ou faire un peu de sport mais je t'encourage et si tu veux qu'on se rencontre pour discuter y'a pas de soucis , je te fais un gros bisous
34 ans En Indochine 573
Merci pour vous réponses !

Sheeraz : Question génétique, je ne peux pas trop dire. J'ai été adoptée, je ne connais donc pas les antécédents de ma génitrice ni du reste de sa famille.
Je sais au fond de moi qu'il n'est jamais trop tard pour changer ses habitudes et son mode de vie, et je tâche de m'y atteler. Mais ces angoisses me fatiguent.

Saralou : J'ai également perdu des proches, notamment mon père quand j'avais 19 ans, et je sais que sur le coup, je n'ai rien ressenti, et que la peine est venue bien après (mes circonstances familiales sont un peu compliquées xD). J'ai appris plus tard que lui aussi avait une peur panique de la crise cardiaque, et finalement ce n'est pas du tout ça qui l'a tué.
Pour ce que tu dis sur la conscience de la mort, c'est vrai que je suis comme toi, je vis les choses intensément du coup, étant du genre émotive en plus, ça aide. En fait, ce n'est pas l'idée de la mort en elle-même qui m'effraie, même si je n'ai jamais accepté le concept de naître pour mourir, mais je crains plutôt le fait de "me voir mourir" et de souffrir, de sentir que ça y est, c'est fini. Je sais que perdre du poids pourra aider à apaiser mes angoisses, mais je patine un peu en ce moment, la motivation va et vient. J'ai déjà consulté tellement de médecins pour maigrir que je veux essayer de m'en sortir seule, j'en ai marre qu'on me fasse la morale.

Richard : Merci de ta proposition j'en prends note :)
46 ans barcelona 5852
Un truc très trivial : certaines médicaments/substances peuvent avoir comme effet secondaire ou de manque la crise d'angoisse.
Je ne le dis pas spécialement pour toi, mais c'est à prendre en compte. Perso ça m'est arrivé une fois, après avoir pris un modafinil alias azt-48 sur les conseils d'un ami. Peur d'arrêter de respirer. ça a fini à l'hopital.

Tout bètement aussi, éviter les excitants en général, et prendre une tisane, ou de la mélatonine avant de dormir peut beaucoup aider.

Par rapport à ton psy, tu devrais peut être en changer.
ça peut être le meilleur du monde, difficile de se confier à quelqu'un envers qui on a un feeling mitigé voir des griefs même petits.
Son rôle est quand même de te mettre extrêmement à l'aise à la base, pour moi si il ne le fait pas c'est un manquement de sa part ou une incompatibilité.
34 ans En Indochine 573
Bonjour David (et les autres) :)

Alors oui effectivement certains traitements peuvent jouer un rôle dans les crises, mais je ne prends rien du tout actuellement. Et je ne consomme pas de café et très peu de thé, mais jamais l'après-midi, je sais que ça m'empêcherait de dormir ^^

Quand ça ne va vraiment pas, je mise plutôt sur les fleurs de Bach ou l'homéopathie, en général ça marche bien quand même, mais je sais qu'en cas de grosses difficultés à m'endormir, j'ai du Donormyl dans ma trousse à pharmacie, mais je n'y ai encore jamais touché et je préfère faire sans tant que c'est possible.

Quant à ma psy, on m'en a conseillé une autre, parce qu'effectivement je ne pense pas y retourner, je sens que ça me pèse, et je préfère trouver quelqu'un de plus disponible. On me l'avait recommandée parce qu'elle était spécialisée dans les troubles alimentaires et qu'elle travaille dans une clinique qui traite entre autres l'obésité, mais elle est très connue dans la région et elle adore son métier, ce qui fait qu'elle prend encore des nouveaux patients, et elle est tellement débordée qu'elle consulte jusque tard dans la soirée.
Je vais essayer de contacter l'autre qu'une collègue m'a conseillée, et nous verrons bien !
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Bonjour, moi aussi ça me prend souvent la nuit de faire des crises d’angoisses à propos de la mort. Et ça me met dans un état pas possible alors j’essaye de focaliser mon esprit sur des choses plus positives mais ça marche pas tout le temps ? Courage.
52 ans Lorraine 4326
j'ai compris qu'une partie de mon agoraphobie , ou peur de sortir de chez moi , etait dû au fait que je n'avais pas confiance en mon corps/coeur . vu que je suis grosse, j'imaginais que mon coeur allait me lacher n'importe quand, et que ce serait ma faute (poids) et que donc je ne meritais pas d'etre sauvée dans la rue en cas de malaise . Je n'avais qu'à maigrir ! ( idee bien inscrustée dans ma tete à cause d'un medecin )
de plus on soupconnait une petite hypertension, parfait pour flipper !

Je me suis inscrite dans une salle de sports y'a plus de 3 ans, j'y vais 3 fois/semaine et je me suis rendu compte que mon corps etait capable de beaucoup de chose et que surtout, mon coeur assurait ! (je fais pas mal de cardio ) et que je n'avais pas grand chose à envier aux nanas de 20 ans et 30 kg de moins que moi .
Pour moi le sport jusque là c'etait mes salles notes et mes échecs en cours d'EPS au lycee.
je n'ai pas perdu de poids, je ne pense pas que cela soit le plus important . C'est trop de "lutte" , trop de "violence" .
j'entretiens ma forme au sport , pendant mes seances je secrete des endorphines qui apaisent les angoisses.
Bref, tout benef' ;-)
j'ai une tension à 11 et un bon bilan sanguin
( et j'ai aussi fait un travail psy avec un pro pour mes angoisses, je t'encourage à poursuivre ce travail Little0 ;)
B I U