V
Bonjour tout le monde,
Quel plaisir de vous lire. Je vous fais part de mon parcours maternité / grossesse pas toujours facile mais agréablement beau au final... Au cas où quelqu'un
Quel plaisir de vous lire. Je vous fais part de mon parcours maternité / grossesse pas toujours facile mais agréablement beau au final... Au cas où quelqu'un
pourrait en retirer quelque chose :D
Après mon premier diplôme à 22 ans, je décide de continuer mes études pour deux raisons: parfaire ma formation et avant de me lancer dans ma SUPER (?) carrière, avoir un enfant. Je ne me suis jamais dit que mon poids (111kg) pouvait amoindrir mes chances et j'aimerais faire remarquer que le psychologique joue tellement dans ces désirs d'enfant que se poser la question de savoir si son poids ne risque pas de poser problème, C'EST MAL PARTI - VOUS AVEZ UN CORPS MAGNIFIQUE PARFAIT POUR FAIRE DES PETITS BOUTS DE CHOU, et vous devez vous armer parce qu'il est vrai que les commentaires sur le poids, vous en aurez bien une fois ou l'autre. Donc commencez par trouver un gynéco assez intelligent pour savoir qu'un problème de poids, cela doit être surveillé mais que ce n'est pas dans une phase désir d'enfant / grossesse / accouchement qu'on remédie au problème (si c'en est un, évidemment!).
Désir d'enfant 1 en 1999.
Grossesse 1 en 1999: pas trop mal, un peu d'hypertension
Accouchement 1 en janvier 2000: très difficile, provoqué vu le terme dépassé, péridurale (plus jamais cela, ce n'est pas forcément tout rose et si j'avais eu confiance en moi, je ne l'aurais pas acceptée), forceps et infirmière sur le ventre pour faire sortir BB (on apprendra après que le bassin ne permettait pas le passage d'un BB avec une si grosse tête).
Maman 1: c'est super, génial, fantastique, pas toujours "facile" mais le bonheur n'est pas toujours confortable.
Désir d'enfant 2 en 2002
Grossesse 2 en 2002: l'horreur, j'ai la "chance" d'en attendre non pas 1 mais 2 et surtout qu'il s'agisse d'une grossesse gémellaire particulière (très risquée et beaucoup de chance que cela n'arrive pas à terme). De fait, je les perds à 3 mois de grossesse, no comment, le chagrin, la souffrance, le doute, on le subit de la même façon, gros ou pas!
Désir d'enfant 2 en 2002
Problème de santé suite à la fausse couche, c'est encore pire. Après quelques examens, prise de médicaments, j'envoie promener le gynéco qui envisageait des tests hormonaux pour voir ce qui se passait. Je commençais à devenir chauve tellement je me tracassais. Je tourne le dos à ce désir d'enfant, tant pis.
Grossesse 3 en 2002-2003:
Et oui le psycho joue beaucoup. Je suis tombée enceinte un mois après avoir fait le choix de ne plus penser à cela. Grossesse difficile, grave problème d'hypertension (vie de famille, travail temps plein, étude encore en cours à 150km de chez moi, construction de la maison, ...). Mon problème est que je ne voulais pas trop y croire, pas trop me ménager, ...
Manque de bol, BB reste en siège et on programme la césarienne. La rage, je ne voulais pas retourner dans cette salle d'op où on avait pris mes petits 1 an avant. Et je ne voulais pas qu'on décide à la place de mon BB de son arrivée.
J'entre la veille à l'hosto. Rien à signaler. A 23h, les contractions commencent (yes, je suis super heureuse), a 1h je perds les eaux (les anesthésistes sont débordés et le gynéco de garde accaparé par une maman sur le point d'accoucher à 6 mois). On laisse le travail se faire jusqu'à l'heure programmée de la césa et de toute façon, j'avais opté pour une préparation affective à la naissance, j'avais été coachée pour la césarienne, pour accompagner ce qui est quand même "mettre un enfant au monde".
BB 2 est un magnifique BB, tout le monde en est fou.
Après sa naissance, je vais voir une sage femme avec qui on devait reparler du vécu de la naissance par césarienne que j'avais finalement superbement vécue. Et me voilà à lui raconter tout mon parcours. Je me dévalorisais assez et elle de me sortir: "Madame, vous avez un corps magnifique qui a pu supporter cette première grossesse, cet accouchement difficile, cette deuxième grossesse, savoir de lui même qu'il valait mieux se séparer de vos petits et vous donner le temps que vous ne vous donniez pas pour accueillir un autre enfant. Un corps magnifique qui a tenu bon pour une grossesse très difficile et une césarienne de laquelle il s'est remis très vite. Peu ont la chance d'avoir un corps pareil." Beaucoup de larmes ont coulé ce jour là.
Il restait en moi le vide d'avoir attendu des jumeaux qui m'auraient donné une famille nombreuse et de me retrouver avec 2 enfants et pas 3. Enfin c'est compliqué à comprendre mais je suis sortie de chez la sage femme en disant à mon mari: puisque mon corps est si bien fait, il saura s'il est judicieux d'avoir un 3ème enfant. Innocemment, je demande au gynéco combien de temps il faut après la césa pour avoir un autre BB. Il a répondu sans se douter qu'après ce que j'avais enduré, j'allais remettre cela. Il me dit "médicalement parlant, le technique utilisée pour la suture ne nécessite pas une attente, il y aura de toute façon 1 an d'écart entre les deux naissances et la cicatrisation de la césarienne sera terminée pour la naissance suivante qui n'a pa lieu d'être à nouveau une césarienne puisque vous avez déjà eu un accouchement par voie basse".
Je l'ai quitté pour lui téléphoner quelques semaines plus tard pour prendre RDV pour la 1ère écho. BB3 est arrivé 11,5 mois après BB2. J'ai nické le destin, na, toute obèse que je suis et toc. Une grossesse de rêve, sans souci, sans hypertension. Malheureusement un accouchement atroce. Je suis entrée avec terme dépassé de 10 jours et 1cm d'ouverture et les mensurations de mon fils étaient un peu sous-estimées. Je ne voulais pas d'officie la césarienne et on a provoqué légèrement (vu l'antécédent de césa). Après une journée de provocation, j'étais à peine à 5 cm et le lendemain matin, le travail s'est arrêté. Je n'avais pas de péridurale, je ne quittais pas mon balon pour me relaxer, j'avais débarqué avec la photo des deux grands, l'appareil à CD de ma fille tout coloré et c'était Obispo plein tube. J'ai senti un problème (la cicatrice précédente rompait) et j'ai eu droit à une césarienne comme dans urgence à la télé, folklo mais quelle équipe. Très gros BB avec très grosse tête qui ne pouvait pas passer. Infection et abcès avec cicatrice rouverte la semaine suivante et oui TOUTE OPERATION COMPORTE DES RISQUES mais mon corps si bien fait a résolu le problème très vite.
J'ai une super famille, des enfants qui valaient tout cela et bien plus encore. J'ai été jusqu'au bout de mes rêves. Cela n'a pas été gratuit: j'ai des problèmes de santé sérieux qui ne me permettent plus de vivre "rondement" mais c'est rondement que j'ai mis ces joyaux-là au monde. Il faut croire en soi, c'est tout ce que j'en retiens!
Vega
Après mon premier diplôme à 22 ans, je décide de continuer mes études pour deux raisons: parfaire ma formation et avant de me lancer dans ma SUPER (?) carrière, avoir un enfant. Je ne me suis jamais dit que mon poids (111kg) pouvait amoindrir mes chances et j'aimerais faire remarquer que le psychologique joue tellement dans ces désirs d'enfant que se poser la question de savoir si son poids ne risque pas de poser problème, C'EST MAL PARTI - VOUS AVEZ UN CORPS MAGNIFIQUE PARFAIT POUR FAIRE DES PETITS BOUTS DE CHOU, et vous devez vous armer parce qu'il est vrai que les commentaires sur le poids, vous en aurez bien une fois ou l'autre. Donc commencez par trouver un gynéco assez intelligent pour savoir qu'un problème de poids, cela doit être surveillé mais que ce n'est pas dans une phase désir d'enfant / grossesse / accouchement qu'on remédie au problème (si c'en est un, évidemment!).
Désir d'enfant 1 en 1999.
Grossesse 1 en 1999: pas trop mal, un peu d'hypertension
Accouchement 1 en janvier 2000: très difficile, provoqué vu le terme dépassé, péridurale (plus jamais cela, ce n'est pas forcément tout rose et si j'avais eu confiance en moi, je ne l'aurais pas acceptée), forceps et infirmière sur le ventre pour faire sortir BB (on apprendra après que le bassin ne permettait pas le passage d'un BB avec une si grosse tête).
Maman 1: c'est super, génial, fantastique, pas toujours "facile" mais le bonheur n'est pas toujours confortable.
Désir d'enfant 2 en 2002
Grossesse 2 en 2002: l'horreur, j'ai la "chance" d'en attendre non pas 1 mais 2 et surtout qu'il s'agisse d'une grossesse gémellaire particulière (très risquée et beaucoup de chance que cela n'arrive pas à terme). De fait, je les perds à 3 mois de grossesse, no comment, le chagrin, la souffrance, le doute, on le subit de la même façon, gros ou pas!
Désir d'enfant 2 en 2002
Problème de santé suite à la fausse couche, c'est encore pire. Après quelques examens, prise de médicaments, j'envoie promener le gynéco qui envisageait des tests hormonaux pour voir ce qui se passait. Je commençais à devenir chauve tellement je me tracassais. Je tourne le dos à ce désir d'enfant, tant pis.
Grossesse 3 en 2002-2003:
Et oui le psycho joue beaucoup. Je suis tombée enceinte un mois après avoir fait le choix de ne plus penser à cela. Grossesse difficile, grave problème d'hypertension (vie de famille, travail temps plein, étude encore en cours à 150km de chez moi, construction de la maison, ...). Mon problème est que je ne voulais pas trop y croire, pas trop me ménager, ...
Manque de bol, BB reste en siège et on programme la césarienne. La rage, je ne voulais pas retourner dans cette salle d'op où on avait pris mes petits 1 an avant. Et je ne voulais pas qu'on décide à la place de mon BB de son arrivée.
J'entre la veille à l'hosto. Rien à signaler. A 23h, les contractions commencent (yes, je suis super heureuse), a 1h je perds les eaux (les anesthésistes sont débordés et le gynéco de garde accaparé par une maman sur le point d'accoucher à 6 mois). On laisse le travail se faire jusqu'à l'heure programmée de la césa et de toute façon, j'avais opté pour une préparation affective à la naissance, j'avais été coachée pour la césarienne, pour accompagner ce qui est quand même "mettre un enfant au monde".
BB 2 est un magnifique BB, tout le monde en est fou.
Après sa naissance, je vais voir une sage femme avec qui on devait reparler du vécu de la naissance par césarienne que j'avais finalement superbement vécue. Et me voilà à lui raconter tout mon parcours. Je me dévalorisais assez et elle de me sortir: "Madame, vous avez un corps magnifique qui a pu supporter cette première grossesse, cet accouchement difficile, cette deuxième grossesse, savoir de lui même qu'il valait mieux se séparer de vos petits et vous donner le temps que vous ne vous donniez pas pour accueillir un autre enfant. Un corps magnifique qui a tenu bon pour une grossesse très difficile et une césarienne de laquelle il s'est remis très vite. Peu ont la chance d'avoir un corps pareil." Beaucoup de larmes ont coulé ce jour là.
Il restait en moi le vide d'avoir attendu des jumeaux qui m'auraient donné une famille nombreuse et de me retrouver avec 2 enfants et pas 3. Enfin c'est compliqué à comprendre mais je suis sortie de chez la sage femme en disant à mon mari: puisque mon corps est si bien fait, il saura s'il est judicieux d'avoir un 3ème enfant. Innocemment, je demande au gynéco combien de temps il faut après la césa pour avoir un autre BB. Il a répondu sans se douter qu'après ce que j'avais enduré, j'allais remettre cela. Il me dit "médicalement parlant, le technique utilisée pour la suture ne nécessite pas une attente, il y aura de toute façon 1 an d'écart entre les deux naissances et la cicatrisation de la césarienne sera terminée pour la naissance suivante qui n'a pa lieu d'être à nouveau une césarienne puisque vous avez déjà eu un accouchement par voie basse".
Je l'ai quitté pour lui téléphoner quelques semaines plus tard pour prendre RDV pour la 1ère écho. BB3 est arrivé 11,5 mois après BB2. J'ai nické le destin, na, toute obèse que je suis et toc. Une grossesse de rêve, sans souci, sans hypertension. Malheureusement un accouchement atroce. Je suis entrée avec terme dépassé de 10 jours et 1cm d'ouverture et les mensurations de mon fils étaient un peu sous-estimées. Je ne voulais pas d'officie la césarienne et on a provoqué légèrement (vu l'antécédent de césa). Après une journée de provocation, j'étais à peine à 5 cm et le lendemain matin, le travail s'est arrêté. Je n'avais pas de péridurale, je ne quittais pas mon balon pour me relaxer, j'avais débarqué avec la photo des deux grands, l'appareil à CD de ma fille tout coloré et c'était Obispo plein tube. J'ai senti un problème (la cicatrice précédente rompait) et j'ai eu droit à une césarienne comme dans urgence à la télé, folklo mais quelle équipe. Très gros BB avec très grosse tête qui ne pouvait pas passer. Infection et abcès avec cicatrice rouverte la semaine suivante et oui TOUTE OPERATION COMPORTE DES RISQUES mais mon corps si bien fait a résolu le problème très vite.
J'ai une super famille, des enfants qui valaient tout cela et bien plus encore. J'ai été jusqu'au bout de mes rêves. Cela n'a pas été gratuit: j'ai des problèmes de santé sérieux qui ne me permettent plus de vivre "rondement" mais c'est rondement que j'ai mis ces joyaux-là au monde. Il faut croire en soi, c'est tout ce que j'en retiens!
Vega