Moi aussi j'y ai eu droit à la fameuse phrase "faut pas y penser"... Au bout d'un moment, même si je sais que ça vient de la meilleure intention du monde, même si je sais que les gens qui me disaient ça étaient mal à l'aise de voir qu'ils m'avaient fait de la peine rien qu'en en parlant, même si c'était pour m'encourager, pour me montrer qu'aux autres ça arrivait... j'avais envie DE LEUR VOLER DANS LES PLUMES ! :lol:
On fait comment pour arrêter d'y penser quand on doit prendre sa température tous les jours, arriver à l'heure pour la piqure quotidienne, faire des échos tous des deux ou trois jours, caler les rendez vous avec le gynéco, aller aux consultations, attendre les résultats ? Quand on se sent différente, pas normale, qu'on voudrait qqchose qui est tellement naturel chez les autres et pas chez soi ? Moi je ne sais pas faire !
Mais on ne peut pas reprocher aux gens de s'intéresser à nous et à nos problèmes, d'essayer de nous consoler et de nous donner de l'espoir, même si à force on en a marre de cette sollicitude qui fait plus mal qu'autre chose, parce qu'elle est répétitive souvent et maladroite parfois.
Je rejoins boubou : si vous voulez en parler faites le, mais épargnez nous les conseils qui ne sont pas forcément adaptés à notre cas, épargnez nous les grossesses des autres "sans y penser", ne nous faites pas raconter tout ce qu'on a subi si vous sentez qu'on coince, ne nous dites pas "mais c'est pas grave si ça marche pas, il y a l'adoption" parce que ça ne console pas du tout ça, épargnez nous aussi les "alors ça a marché cette fois ci ?" parce que si c'était le cas on vous l'aurait dit ou bien c'est parce qu'on a envie de garder notre peine ou notre joie pour nous, et si on vous répond "non pas encore" c'est pas la peine d'en rajouter parce que les larmes sur certains sujets c'est difficile à retenir et on aimerait bien pouvoir, au moins, garder notre dignité...
Si vous nous aimez, si vous vous intéressez vraiment à nous, un simple "bon courage et si tu as besoin d'en parler je suis là" suffit amplement.