Avant la naissance de mon fils, j'avais en tête que je l'emmènerais partout (j'évite, de toute façon, les ambiances enfumées), alors à trois semaines, on est partis en kangourou à Paris avec juste le sac de change pour un WE chez son papa (qui vivait à Paris en attendant sa mutation). On cododotait (un peu par la force des choses), je l'allaitais, je pensais que ça serait simple, mais...
Il n'a pas retrouvé les mêmes odeurs, l'appart, sous les toits était une fournaise...ça a été l'horreur, et j'ai un peu déchanté, me suis résignée à rester un peu plus à la maison.
Puis, son papa a été muté, et nous nous sommes, très vite, séparés. Je me suis retrouvée bloquée à la maison, parce que je n'étais pas en pleine forme, pas très invitée non plus, d'ailleurs. Quand j'ai commencé à reprendre du poil de la bête, il était important pour moi de m'aérer, et puisque j'assumais seule à l'époque sa garde, n'avais ni argent ni la moindre envie de le confier, il m'a suivie (avec son lit parapluie). J'étais physiquement exténuée de traîner tout le barda, des installations dans la voiture, du dépliage repliage du lit, de n'avoir pas un instant de répit entre la conduite, le maternage... mais ça a été vital pour moi, et je crois que c'était important pour mon bébé aussi (6 mois environ) de me voir m'amuser, vivre avec d'autres que lui, d'assister à de beaux moments...
Il a souvent été "trimballé" où il était le seul enfant, mais ça a été notre oxygène, je ne sais pas comment on se serait sorti de cette situation déprimante sans ça...
A présent, il n'est plus un bébé, je ne suis plus seule avec lui (ni seule à l'élever, son père s'y est mis aussi) on l'emmène peu au restau parce qu'il s'y ennuie et ne se tient pas très tranquille, mais ça reste plutôt lui qui suit (en aménageant pour que ça ne soit pas "du n'importe quoi") et j'espère faire pareil avec les suivants.