Schnauzer a écrit:
vous vous êtes réconciliées ou pas ?
elle est blessante car elle veut toujours avoir le dessus , le dernier mot ?
ton attachement est plus fort que le sien ?
Tu comprends son comportement ? tu as compris le motif ?
Nous ne sommes pas réconciliées pour le moment, et j’ai du mal à voir l’issue de toute cette histoire qui dure depuis tout une vie en fait.
Elle est blessante car je pense que quand elle ne comprend pas les gens, et qu’ils sont différents d’elle, elle a ce besoin de les « enfoncer » de leur faire du mal pour reprendre le dessus sur eux.
Je suis en train de me rendre compte qu’effectivement, mon attachement est beaucoup plus fort envers elle qu’elle envers moi, pourtant il y a eu plusieurs phrases qu’elle a pu me sortir et qui aurait dû me mettre la puce à l’oreille, mais je préférais mettre ça sur le compte de la colère (quand elle est partie de la maison à 18 ans avec son chéri de l’époque « de toute manière je le préfère à toi, alors je veux être avec lui », quand elle s’est mariée « maintenant je fonde ma famille, donc je m’en fou de toi, c’est plus ça ma famille, c’est mon mari et mes futurs enfants »…)
Et je ne comprends toujours pas son comportement, surtout après avoir eu 2 enfants, presque 33 ans, qu’elle puisse réagir comme une adolescente.
Organic a écrit:
il n'est pas toujours évident de trouver un bon psy.. peut être faudra tu que tu en test plusieurs avant de trouver "le bon"
mais je pense que ça peut t'aider à comprendre les mécanismes de votre relation, de mieux les appréhender et peut être savoir comment réagir ou communiquer autrement pour que ce soit apaisé ou du moins que ça ne te blesse plus autant.
ça a l'air de prendre beaucoup de place dans ta vie ces soucis avec ta sœur, donc libère toi
Tu as mis le doigt sur ce le problème que j’ai : prendre du recul, comprendre la relation qu’on a, l’accepter, et me faire une carapace de Bowser (dixit mon geek de mari ;)) pour ne plus que ça me blesse autant.
JoyeuseMelancolie a écrit:
Le psychologue t'aidera peut être à comprendre pourquoi la relation avec ta sœur est si conflictuelle.
Il posera des mots sur tes souffrances et essaiera de comprendre si quelque chose d'enfouie en toi peut expliquer ce comportement.
Tu peux toujours essayer en tout cas.
Essaie de te poser des questions et fait une espèce d'introspection qui pourrait éventuellement t'aider.
Je sais qu’il y a quelque chose d’enfoui au fond de moi, je sais ce que c’est.
C’est de ça que j’ai peur de parler au psy, pour que quand ça ressorte, en quelque sorte, je revive tout ça, et j’en ai franchement pas envie !
Je sais pourquoi je suis attachée comme ça à elle alors que je devrais la détester pour ce qu’elle m’a fait subir physiquement et psychologiquement, elle a mis en place depuis que je suis toute petite, un espèce de chantage à l’affectif, elle m’a rendu faible envers ses paroles et ses actes, et du coup je suis dépendante d’elle, et c’est ça qui me fait si mal quand ça clash.
C’est cette opposition entre le mal qu’elle me fait, et l’emprise qu’elle a qui me rend complétement guimauve, me consume.
Mamykro a écrit:
déjà, un psy pourra t'aider à prendre une décision: tu sais, tu peux très bien alors voir un psy avec un objectif de quelques séances, histoire de mettre tout au clair dans la tête et c'est tout. Tu n'es pas obligée de t'embarquer dans 10 ans de psychothérapie.
Ensuite, les psy ont différents façons de travailler. Dans ton cas, je te conseille un psychologue plutôt qu'un psychanaliste, par exemple. Mais il y a différents types de psychologue: tu peux déjà te renseingner là-dessus et voir ce qui te conviendrait le mieux.
Je commence à regarder un peu des choses sur le net, mais je pense aussi aller voir mon médecin traitant pour qu’elle puisse au mieux m’aiguiller vers un de ses confrères. Merci des conseils.
Maiadi a écrit:
Je dirais qu'aller voir un psy peut être une bonne idée en ce sens qu'il est plus facile d'agir sur toi-même que sur ta soeur. Il est peu probable que tu arrives à la changer si elle ne veut pas. Donc, il te faut un moyen de mieux supporter cette situation.
Pour ça c’est sûr, merci de me faire réaliser cela, ma sœur on la changera jamais.
C’est ce que mes parents me répètent depuis toujours avec la fameuse phrase que je ne peux plus entendre « tu connais ta sœur, elle est comme ça », et moi ça m’agace, parce que sous prétexte qu’elle est comme ça, on doit tout accepter. Mais ta phrase me fait du bien, car je dois m’en convaincre qu’effectivement, elle est comme ça, et on ne peut pas changer les gens.
Maiadi a écrit:
En l'occurrence, la technique dont je parle consiste à laisser l'émotion se développer (pas à exploser, hein? juste à prendre sa place peu à peu sans en être empêchée). Il y a des chances pour qu'elle retombe d'elle-même comme un soufflé, simplement parce qu'elle a fini d'être. Il se peut aussi que ça fasse émerger autre chose, un souvenir, une autre émotion, liés à notre vécu et qui demandent à être résolus (je parle d'expérience; pour moi, le plus dur dans cette technique est de saisir l'émotion au vol et de ne pas la refouler tout de suite). Pour pouvoir faire cela, il est utile de pratiquer une discipline (méditation, yoga...) qui permet d'augmenter la concentration.
C’est un peu ce que je pratique en ce moment avec la RA.
Avec des émotions comme l’ennui, la fatigue, j’arrive plutôt bien à gérer.
Par contre dès que ça touche le conflit avec ma sœur, c’est là que les émotions, évènements, souvenirs refoulés remontent à la surface, et ça fait effet boule de neige. Chaque « crise » se rajoute à une autre, et ça amplifie mon mal être. Il n’y a que depuis peu que j’arrive à lui faire face (2ans) mais c’est rien comparé au 26 ans qui reste quoi…
Ma diet du GROS m’a donné un site (Symbiofis) pour des techniques de respirations, méditations, tout ça, je vais vraiment me pencher dessus.
Maiadi a écrit:
Cette façon de faire est aujourd'hui utilisée aussi pour aider des familles de malades psychotiques: on apprend à la famille la meilleure façon de se comporter, on ne demande pas au malade de participer ni de se soigner. La maladie est toujours là, mais l'ambiance s'améliore, parfois l'état du malade aussi (j'espère que ce n'est pas déplacé de te parler de maladies aussi lourdes, mais c'est ce que j'ai eu l'occasion de voir, non seulement en lectures, mais aussi en réalité autour de moi).
Rien n’est déplacé car cet exemple me parle vraiment !
Mes parents arrivent à agir comme tu le décris là, mais moi c’est encore difficile.
J’ai lui en veux sur trop de chose pour pouvoir moi faire des efforts, et la laisser dans son état, et moi devoir faire un travail sur moi.
Mais je sais au fond de moi, qu’elle a quand même besoin de nous (mes parents et moi), il ne faut pas que je coupe les ponts.
Mais j’aimerai tellement qu’elle reconnaisse et qu’elle me demande pardon pour tout ce qu’elle m’a fait physiquement et mentalement (vous devez trouver ça super égocentrique, mais ce n’est pas des choses normales qu’elle m’a fait, je n’arrive pas à tourner la page sur ça, mais au fond, je ne suis même pas sure que ça suffise, c’est pour ça que je me dit que j’ai besoin d’une personne qui pourrait m’aider psychologiquement à faire le deuil du passé.)
Saralou a écrit: Bien sur que la relation n'est pas idéale et heureusement que j'ai avec mes amies des relations plus simples, mais la relation est ce qu'elle est. J ai essayé sans relation du tout, cela m'a bien aidé aussi à une période, mais au final je préfère garder un lien.
Je pense que je vais devoir passer par ce stade pour me « guérir », plus de relation du tout, pour après pouvoir avoir une relation seine, qui sera ce qu’elle est, mais que j’appréhenderais avec beaucoup moins de prise de tête et de rancœur envers elle.
En tout cas, milles mercis à vous toutes, vous m’êtes d’une grande aide avec tous vos points de vue, vos témoignages, vos encouragements, vos pistes de reflexions.
Merci encore une fois de m’avoir lu, car là, j’ai vraiment abusé sur le pavé !!!!
:kiss: