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Grossesse et questionnements autour du sevrage du seroplex

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Bonjour Dorys,

Je suis surprise aussi de cet arrêt brutal - quelles étaient les doses prescrites ? si c'est seroplex 5mg, on peut envisager un sevrage sans diminution (quoi que) mais  
si c'est 10,15 ou 20 mg... ça me parait dangereux.

J'ai connu les vertiges aussi, c'est atroce :cry:
Je titubais dans la rue, comme si j'étais ivre, comme toi = maux de tête, agressivité, mélancolie, idées noires...

Les discours médicaux que j'ai pu entendre sur la question varient énormément.
Hier soir mon médecin traitant qui ne disait rien jusque là s'est mis à me parler d'accouchement avant terme, de convulsions du nourrisson, de petit poids, de... oh ! hé ! on se calme ! ça sort d'où ça ? de quelle étude ? et puis il n'est pas psychiatre, pas spécialiste de ces molécules. Je lui ai dit que je m'adresserai à quelqu'un d'autre pour mes ordonnances, et puis c'est tout.

C'est difficile d'avoir un dialogue sérieux, calme, non biaisé avec un soignant compétent sur la question.

Ce que j'en ai compris, après beaucoup de lectures et après avoir parlé avec plusieurs médecins :

Oui, il y a un risque de toxicité pour le foetus. Ce risque n'est pas prouvé, car depuis qu'il y a des grossesse sous seroplex, aucune étude n'a démontré d'effet teratogène (= malformatif) certain et lié à la prise de l'antidépresseur.

Certains médicaments ont des effets négatifs prouvés (ex: le lithium). Pas le seroplex (ni le zoloft par exemple).

Mais, et c'est normal, par précaution, mieux vaut éviter toute prise de médicaments pendant la grossesse.

On a pu constater chez certains nouveaux nés l'apparition d'un syndrome de sevrage (pleurs importants, tremblements, etc) qui durant entre deux et 24h. C'est très rare.

L'allaitement est recommandé, de plus ça évite le sevrage au moment de la naissance pour le bébé. Le dosage d'AD qui passe dans le lait maternel est négligeable.

Si la mère a besoin du traitement, on réfléchit :
- au meilleur dosage (le moins important mais qui permette à la maman d'être bien)
- au bénéfice du traitement versus les risques (qui sont indéterminés à l'heure actuelle)
- on accompagne la maman durant la grossesse et on surveille le bébé au moment de la naissance



Moi j'ai beaucoup réfléchi, et j'ai décidé de poursuivre mon traitement, l'équipe de la maternité est au courant. Sans le traitement, je suis très en difficulté dans ma grossesse (absence d'intérêt pour le bébé, angoisse de mort...). Avec le traitement, je vis une belle grossesse (je communique tout le temps avec mon fils, au niveau santé tout est nickel...).

C'est ton choix en tout cas !!

Bisous !!
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J'oubliais :

Félicitation Lilasblanc :p

Et donc, ton bébé était sous scop, en observation, et comment ça s'est passé ? Comment tu t'es sentie toi ?
42 ans strasbourg 509
merci! alors bb allait tres bien et moi aussi, aucun probleme! bon les sensations sont mélangés du à la baisse importante des hormones mais ça c autre chose!

la je viens d'apprendre une nvlle grossesse surprise (tres surprise d'ailleur) ce qu'on appel un bb retour de couche et j'en suis déjà à 3 mois et depuis le début j'étais sous seroplex et lyzanxia, j'ai rdv la semaine pro avec mon psy pour faire le point.
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Ah oui, je cite l'article sur la molécule du séroplex sur le site du CRAT (centre de référence sur les agents tératogènes), lien donné par mon gynécologue :



"Escitalopram


Mise à jour : 29 août 2012
Pour en savoir plus :
Quel antidépresseur choisir en cours de grossesse ?
SEROPLEX®

L’escitalopram est un antidépresseur inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine (IRS). C’est la fraction active du citalopram (Seropram®).
L’interruption brutale du traitement expose à un risque de sevrage.

ETAT DES CONNAISSANCES (cliquez ici)

EN PRATIQUE

Psychotropes et grossesse : les points forts (cliquez ici)
En prévision d’une grossesse
Il n’est pas justifié de remplacer ou d’arrêter l’escitalopram. Néanmoins, si la patiente envisage d’allaiter, on préférera la sertraline (Zoloft®), IRS bien évalué en cours de grossesse et dont le passage dans le lait est négligeable.
Traiter une femme enceinte
Il est possible d’utiliser l’escitalopram, à posologie efficace, quel que soit le terme de la grossesse. Néanmoins, si la patiente envisage d’allaiter, on préférera la sertraline (Zoloft®), IRS bien évalué en cours de grossesse et dont le passage dans le lait est négligeable.
Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, la survenue éventuelle de troubles néonatals transitoires sera prise en compte lors de l’examen du nouveau-né (cf. « Etat des connaissances »).
Une augmentation des posologies journalières est parfois nécessaire en cours de grossesse en raison d’une diminution des concentrations plasmatiques.
Découverte d’une grossesse pendant le traitement
Ne pas arrêter brutalement l’escitalopram.
Rassurer la patiente quant au risque malformatif de l’escitalopram.
Si un IRS doit être maintenu, l’escitalopram pourra être utilisé à posologie efficace quel que soit le terme de la grossesse. Néanmoins, si la patiente envisage d’allaiter, on préférera la sertraline (Zoloft®), IRS bien évalué en cours de grossesse et dont le passage dans le lait est négligeable.
Si le traitement est poursuivi jusqu’à l’accouchement, la survenue éventuelle de troubles néonatals transitoires sera prise en compte lors de l’examen du nouveau-né (cf. « Etat des connaissances »).
Une augmentation des posologies journalières est parfois nécessaire en cours de grossesse en raison d’une diminution des concentrations plasmatiques.
Allaitement
Il y a peu de données sur escitalopram et allaitement (moins d’une dizaine d’enfants).
La quantité d’escitalopram ingérée via le lait est faible (environ 5% de la dose maternelle en mg/kg).
Chez les enfants allaités, les concentrations sanguines de escitalopram sont indétectables ou très faibles (mesures effectuées sur un petit effectif d’une dizaine d’enfants).
Aucun évènement particulier n’est retenu chez des enfants allaités de mère sous escitalopram.
Ces données étant encore peu nombreuses, il est préférable d’utiliser un antidépresseur mieux connu en cours d’allaitement comme la sertraline (Zoloft®) ou la paroxétine (Deroxat®).
Si ces options s’avèrent inefficaces ou non adaptées, l’utilisation de escitalopram est envisageable en cours d’allaitement."
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La suite

Etat des connaissances sur l’escitalopram


Mise à jour : 16 mars 2011
Aspect malformatif
L’escitalopram est un des IRS les mieux connus chez la femme enceinte. En effet, il s’agit de la fraction active du citalopram pour lequel les données actuelles chez les femmes exposées au 1er trimestre de grossesse sont très nombreuses et rassurantes.
Aspect néonatal
Chez les nouveau-nés de mères traitées jusqu’à l’accouchement par un IRS, des symptômes néonatals, le plus souvent transitoires, peu sévères et de courte durée, peuvent parfois apparaître dans les premiers jours de vie. Il s’agit principalement d’une hyperexcitabilité et de troubles du tonus. Ces signes traduisent soit une imprégnation du nouveau-né soit un syndrome de sevrage. Ce dernier semble favorisé par un arrêt brutal du traitement maternel avant l’accouchement.
La possibilité de survenue de ces effets néonatals est à mettre en balance avec les risques de décompensation que pourraient faire courir à la mère une diminution, voire un arrêt, de son traitement antidépresseur,, en particulier dans cette période de fragilité que constituent la fin de grossesse et le post partum.
Par ailleurs, deux études rapportent un risque accru d’hypertension artérielle pulmonaire (HTPA) néonatale chez des enfants de mères exposées à un IRS en fin de grossesse. Cependant, des facteurs de risques connus d’HTAP néonatale n’ont pas tous été pris en compte, notamment la césarienne en dehors du travail ou un indice de masse corporel élevé des mères. De plus, ces résultats sont contredits par une étude ultérieure.
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lilablanc49 a écrit:
merci! alors bb allait tres bien et moi aussi, aucun probleme! bon les sensations sont mélangés du à la baisse importante des hormones mais ça c autre chose!

la je viens d'apprendre une nvlle grossesse surprise (tres surprise d'ailleur) ce qu'on appel un bb retour de couche et j'en suis déjà à 3 mois et depuis le début j'étais sous seroplex et lyzanxia, j'ai rdv la semaine pro avec mon psy pour faire le point.


Justement c'est pour le 4e que je te félicitais :p
45 ans 1044
Merci pour vos réponses :)
Donc j'étais a 10 mg depuis seulement fin juillet. Je pensais qu'il allais me baisser la dose mais non stoppé net. Je suis suivie par mon médecin traitant, pas par un psy.
Je n'ai jamais eu d'envie de suicide mais il m'a prescrit ça car j'ai été gravement malade l'année derniere et la j'ai craqué car j'avais beaucoup d'engoisses, de vertiges etc ... La peur que la maladie revienne et une accumulation d'angoisses etc ... J'étais devenue agoraphobe etc ...
Et j'avoue qu'au bout de quelques semaines avec le seroplex ça a vite été mieux. J'en avait aussi discuté avec mon hémato le mois dernier au sujet du seroplex + grossesse (je ne savais pas encore que j'étais enceinte) et pareil il m'a dit que si je tombait enceinte il fallait arrêter ce traitement. Donc pour le zolpidem je gere a peu prés , j'avoue que ça fait une semaine que je passe des nuits terrible mais pas d'effets de manque. Il n'y a pas vu que c'est seulement un cachet pour l'endormissement.
Pour le seroplex j'avoue que j'ai plus de craintes. Déja les vertiges c'est trés mauvais ... Bon si ça en reste a ce stade la, j'essaie de gérer même si bon...

Bisous :)
943
Dorys a écrit:
Merci pour vos réponses :)
Donc j'étais a 10 mg depuis seulement fin juillet. Je pensais qu'il allais me baisser la dose mais non stoppé net. Je suis suivie par mon médecin traitant, pas par un psy.
Je n'ai jamais eu d'envie de suicide mais il m'a prescrit ça car j'ai été gravement malade l'année derniere et la j'ai craqué car j'avais beaucoup d'engoisses, de vertiges etc ... La peur que la maladie revienne et une accumulation d'angoisses etc ... J'étais devenue agoraphobe etc ...
Et j'avoue qu'au bout de quelques semaines avec le seroplex ça a vite été mieux. J'en avait aussi discuté avec mon hémato le mois dernier au sujet du seroplex + grossesse (je ne savais pas encore que j'étais enceinte) et pareil il m'a dit que si je tombait enceinte il fallait arrêter ce traitement. Donc pour le zolpidem je gere a peu prés , j'avoue que ça fait une semaine que je passe des nuits terrible mais pas d'effets de manque. Il n'y a pas vu que c'est seulement un cachet pour l'endormissement.
Pour le seroplex j'avoue que j'ai plus de craintes. Déja les vertiges c'est trés mauvais ... Bon si ça en reste a ce stade la, j'essaie de gérer même si bon...

Bisous :)



A toi de voir comment tu te sens, comment tu gères, ce que tu désires, c'est ta décision :p

Mais l'arrêt brutal (sans diminution progressive des doses) n'est JAMAIS recommandé. Ca expose le patient à un "effet rebond" = réapparition brutale et amplifiée des symptômes qui ont nécessité la prise du médicament en premier lieu.

Bon courage et félicitations !! Bisous
42 ans strasbourg 509
Justement c'est pour le 4e que je te félicitais :p

oky, dsl suis un peu à la ramasse en ce moment!
mais c gentil à toi merci!
52 ans 35 10308
Lenore a écrit:
Mais l'arrêt brutal (sans diminution progressive des doses) n'est JAMAIS recommandé. Ca expose le patient à un "effet rebond" = réapparition brutale et amplifiée des symptômes qui ont nécessité la prise du médicament en premier lieu.

Je suis d'accord, et je trouve aussi dommage (je ne sais pas trop comment dire) qu'un médecin propose un AD comme celui-là sans conseiller un suivi psy en parallèle...
Bon courage à vous toutes en tout cas et beaucoup de bonheur!
45 ans 1044
Oui voila c'est ma plus grande peur en fait. Que les symptômes que j'avais reviennent car même mes courses je ne pouvais plus les faire ... Peur des malaises dans le magasin, peur du monde enfin peur tout court .... La pour le moment ça va, si ça continue comme ça tant mieux. A part la question des vertiges mais je gere a peu prés même si c'est mauvais sur le moment :/
943
Salut les poulettes


Aujourd'hui j'ai eu un entretien très intéressant au service psy spécialisé en périnatalité, avec une psychiatre et une pédiatre, qui m'ont toutes les deux expliqué en détail les effets des anti-dépresseurs sur le foetus, ce qu'est un syndrome de sevrage chez le nouveau-né, comment on le prend en charge, etc.

Je vais voir la psychiatre deux fois par mois jusqu'à l'accouchement et après si besoin. Elle m'a confirmé que pour moi (et je suis unique, les réponses auraient été différentes pour une autre), un sevrage du seroplex pendant la grossesse était une très mauvaise idée. Pour résumer très rapidement, il est primordial de préserver un équilibre déjà existant (celui que je connais avec mon traitement) et de le pas le bousculer, parce que le bousculer signifierait perturber le processus d'attachement avec l'enfant à naître qui se met en place tout doucement au cours de la grossesse.

Par contre j'arrête le lysanxia (ça c'est ma demande) et elle m'a prescrit un autre anxiolytique dont les effets sur le foetus sont mieux connus à prendre si besoin.

Dans le centre on peut avoir accès aussi à la documentation (à jour) avec les dernières études sur le sujet, et sur d'autres aussi.

Elles m'ont conseillée de changer de maternité et d'aller dans un hôpital que je connais bien, qui a une très bonne réputation mais auquel je ne pensais pas pouvoir accéder du fait de la sectorisation (bon, en fait, à titre dérogatoire, avec l'appui du service, ça passe), parce que l'équipe de la maternité a l'habitude des mamans qui ont un traitement et est bienveillante + les pédiatres sont au cas où formés pour gérer au mieux un syndrome de sevrage chez le petit.
La maternité que j'avais choisi au départ risquait d'envoyer le bébé à l'hôpital en cas de problème (pas assez équipée en néonat).

Du coup je suis complètement rassurée pour mon fils et pour moi (d'autant que mon conjoint est très aidant, il me soutient à 300% quelles que soient mes décisions et il est très attentif à mon bien-être, et il est là à tous mes rendez-vous).

Ce que je retiens de mes pérégrinations de ces quatre mois, c'est que j'ai raison de me faire confiance et d'affirmer que je suis la première experte de ma pathologie, merde, quoi :p

Et aussi qu'il faut écouter Mamykro et chercher des deuxième voire troisième avis, et écouter Poupoule et se faire confiance :p



Donc, si des futures mamans ou des parents en difficulté post-partum se posent des questions, maintenant j'ai plein d'adresses sérieuses dans toute la France (du réseau Psychiatrie/Périnatalité) :D

Bon courage à toi Dorys :p
49 ans Paris 9874
Bravo bravo bravo!
Coucou les filles
Sous Seroplex depuis plusieurs années a cause de crises d'angoisse. Ça va mieux mais je ne compte pas arreter trop rapidement. Je prends 20mg tous les matins. J'ai parlé a mon medecin traitant de grossesse et seroplex et il n'a pas été négatif du tout. C'est rassurant car je ne me voitbpas tout stopper, surtout qu'une grossesse ça fait un ptit peu peur ! :shock:
Bizoux
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Eleonore49 a écrit:
Coucou les filles
Sous Seroplex depuis plusieurs années a cause de crises d'angoisse. Ça va mieux mais je ne compte pas arreter trop rapidement. Je prends 20mg tous les matins. J'ai parlé a mon medecin traitant de grossesse et seroplex et il n'a pas été négatif du tout. C'est rassurant car je ne me voitbpas tout stopper, surtout qu'une grossesse ça fait un ptit peu peur ! :shock:
Bizoux


Coucou Eleonore

Tu as le temps de voir venir, et tant mieux si ton médecin est au fait de la possibilité d'une grossesse avec le séroplex !
Selon ma psychiatre, dans l'idéal et en prévision d'une grossesse, un passage du seroplex vers le zoloft est indiqué, car c'est un AD dont les effets sont beaucoup mieux connus pendant la grossesse. Pour moi ce n'est pas possible ni souhaitable, j'ai déjà essayé le zoloft et ça ne me convient pas, le seroplex a considérablement amélioré ma qualité de vie.
Et oui, la grossesse ça fait un peu peur mais chaque femme est unique, certaines trouvent une force dans cet état qui leur permet par exemple de supporter un sevrage partiel ou total - l'essentiel étant de préserver son équilibre :p
Bisous
B I U