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Pourquoi un deuxième,un troisième .. ?

84 ans Bretagne 724
J'ai frappé, insulté, jalousé, détesté, dominé mon frère. Il en a sûrement tout autant à dire à mon égard.
Pourtant nous nous sommes construits ensemble. Pas dans le sens copier/coller mais  
plutôt en apprenant et en s'adaptant à l'autre. Il est très moqueur, j'ai appris l'autodérision. Je suis caractérielle, il a appris le tact. Durant ma (très violente) crise d'adolescente, il a été un soutien extraordinaire, discret et inébranlable. Beaucoup du peu dont je suis fière, chez moi, je le lui dois. C'est pour lui et lui seul que j'ai accepté de me faire punir injustement, de laisser la plus grosse part du gâteau, de partager mes livres...Aujourd'hui, cela parait peu. Pour l'enfant que j'étais, chaque petit geste, chaque petit renoncement était une épreuve. Et une fierté. Il est la première personne au monde que j'ai réellement désiré rendre heureux. Je m'y suis souvent mal prise. Mais cet amour que j'éprouve pour lui, je ne pourrais même envisager d'y renoncer. C'est différent des parents. Des amis. Tellement plus proche, même si parfois plus distant. Et c'est un amour fort. L'amour peut disparaitre, l'amitié peut se lasser, mais il sera toujours mon frère.

Je suis extremement solitaire. Il m'arrive souvent de fuir jusqu'à mes amis les plus proches. Mais, pour lui, ma porte est toujours ouverte, avec le plus sincère des plaisirs. J'ignore pourquoi. En fait, il est l'image même de ma vie. Il a été présent à chaque moment de mon existence, chaque souvenir. Et puis, bon. Personne ne sait mieux me faire rire. J'aime rire.
Alors, j'ai eu de la chance, sûrement. Et peut-être que nos liens vont s'effilocher, à présent que j'ai quitté la maison. Mais je suis incapable d'envisager même une famille avec un seul enfant. J'aurais tellement la sensation de le priver de quelque chose de fort, qui aurait pu l'aider à se construire, à avancer ou même simplement à être heureux. De le condamner à la solitude. Pas seulement durant son enfance mais aussi plus tard. Pour les réunions de famille. Les noël. Et lorsque ses parents viendront à mourir.

Après, il y a d'autres points qui me semblent, à moi, indispensables.
- Un écart de 2 ans minimum. Mais alors vraiment minimum. De tous les exemples que j'ai pu voir dans mon entourage, les enfants pondus à des intervalles trop rapprochés finissaient toujours par développer une rivalité. Ce peut ne pas être toujours le cas. Mais autant ne pas prendre de risques.
- Un écart de 5 ans maximum. Si c'est pour qu'ils grandissent séparément, autant n'en pondre qu'un.
- Une fille maximum. Ouais, je sais, ça ne se contrôle pas. Mais la beauté, la popularité est un point trop important chez les filles. Et la jalousie un défaut trop présent. Je detesterais que l'un de mes enfants souffre des qualités de sa soeur.
- Au moins un rouquin. Ou un métis. Un black. N'importe quoi. Histoire de mettre un peu de couleur.

Evidemment, lorsque viendra le moment, je mettrai sûrement de l'eau dans mon vin.

Bon. Et puis, l'avantage d'une famille nombreuse, c'est que je pourrais revendre les loupés au marché noir sans risquer la solitude pour autant.
45 ans Nice 2811
J'ai eu peur aussi de ne pas aimer suffisamment mon 2 eme enfant surtout vu la relation très particulière que j'ai avec Flavien.

J'ai étais angoissée tout le long de la grossesse en aillant honte d'aimer plus Flavien que ce bb que je portais(mm si j'aimais quand mm ce petit être qui grandissait dans mon ventre)

Tyméo est né et là c'était une évidence c'était lui aussi l'amour de me vie je ne pourrais plus vivre sans lui c'était mon bb mon enfant ma vie.

Pour Gaëlla j'étais rassurée je savais que je l'aimerais autant que les autres et c'est le cas.
44 ans Au pays des cigognes ~ 1629
Quand j'ai eus nainne à 20 ans, je m'étais dit ... oé 2 c'est pas mal.
Puis finalement l'élever solo a été une partie de jongle entre boulots, nounous, fin de mois hyper serrés et crise existentielle.
Sans compter les regards accusateurs et les phrases cinglantes que j'ai dû essuyer.

Puis j'ai grandi avec elle, je suis devenue maman tout simplement.
J'ai rencontré des hommes et j'ai eus, par moment, des envies de bébé, de projets, d'une nouvelle grossesse, de tout pleins de choses.

Finalement aujourd'hui, à nouveau seule avec elle, je me dis que je suis heureuse de n'avoir qu'elle. Parce qu'elle est elle et parce qu'à l'heure d'aujourd'hui je ne me sens pas vraiment la motivation des arpentages la nuit pour l'endormir, avec un petit bout accroché à mon sein, tel un tarzan à sa liane. De courir après le boulot pour la nounou, de culpabiliser d'être absente quand l'enfant fait ses grandes premières ... etc, etc

Puis j'ai bientôt 31 ans, ma fille 10 ans 1/2, j'ai peut être passé mon tour :roll:
R
39 ans 15384
Artio a écrit:

Mais je suis incapable d'envisager même une famille avec un seul enfant. J'aurais tellement la sensation de le priver de quelque chose de fort, qui aurait pu l'aider à se construire, à avancer ou même simplement à être heureux. De le condamner à la solitude. Pas seulement durant son enfance mais aussi plus tard. Pour les réunions de famille. Les noël. Et lorsque ses parents viendront à mourir.


On peut se construire,etre heureux et avancer dans la vie sans frère et soeur,je te rassure :roll: ...
J'ai pas du tout,mais alors pas du tout été "condamnée a la solitude" par mes parents,j'ai des potes,des grands amis,de la famille.
Mon père est mort quand j'avais 13 ans et demi,et bien j'aurais détesté qu'une petit(e)/grand(e) soeur/frère me tapote gentiment l'épaule en chialant en choeur avec moi,j'étais très bien a le pleurer seule avec le reste de ma famille et mes amis proches,ainsi qu'avec une aide psychiatrique. Les frères et soeurs n'ont pas vocation a etre des psy !
44 ans Rennes (35) 8666
SecretMel a écrit:


Puis j'ai bientôt 31 ans, ma fille 10 ans 1/2, j'ai peut être passé mon tour :roll:


Evidemment c'est personnel mais a 31 ans pour moi tu as encore un peu de temps quand même ;) (dit elle du haut de ses 31 ans enceinte de 8 mois lol)
48 ans 1805
bah crotte alors moi du haut de mes 34 ans, j'ai eu mon premier, j'ai pas passé un mais plusieurs tours :lol: :lol: :lol:
44 ans 2419
Stef_ a écrit:
SecretMel a écrit:


Puis j'ai bientôt 31 ans, ma fille 10 ans 1/2, j'ai peut être passé mon tour :roll:


Evidemment c'est personnel mais a 31 ans pour moi tu as encore un peu de temps quand même ;) (dit elle du haut de ses 31 ans enceinte de 8 mois lol)



Pareil, sauf qu'ici elle le dit avec sa puce d'un an à peine... :lol:

J'aurais adoré être maman plus jeune, avant 25 ans. J'ai eu ma première à 30 ans et 3 semaines, la vie en a décidé autrement. ;)
44 ans Au pays des cigognes ~ 1629
Hey ma belette n'a pas un an mais 10 ans 1/2 :lol:

Nan mais quand j'entends que j'ai passé mon tour, je ne parle pas de l'âge d'avoir le 1er, justement les filles!!

Mais plutôt l'âge que j'aurais pour un éventuel second, ou plus précisément le grand écart d'âge entre ma nainne et un autre bébé ...

Sérieusement gérer la crise d'ado de la demoiselle, les mains dans les couches d'un tout petit ... moé :lol:

Et puis, plus je regarde plus j'ai du mal à imaginer ma vie avec un homme donc encore un autre enfant solo ... nan merci.
J'ai adoré cette période avec ma fille, je le referais encore, mais dans les mêmes circonstances et pas à 30 ans passés et pas avec la conscience que j'ai désormais de la vie.
44 ans Rennes (35) 8666
PetShopGirl a écrit:

Pareil, sauf qu'ici elle le dit avec sa puce d'un an à peine... :lol:
)


?????
44 ans Rennes (35) 8666
SecretMel a écrit:
le grand écart d'âge entre ma nainne et un autre bébé ...


ca par contre je suis d'accord, c'est vrai que ça fait un sacré écart. Après ça arrive tous les jours...
44 ans Rennes (35) 8666
Stef_ a écrit:
PetShopGirl a écrit:

Pareil, sauf qu'ici elle le dit avec sa puce d'un an à peine... :lol:
)


?????


Je viens de comprendre :oops:
44 ans 2419
Stef_ a écrit:
Stef_ a écrit:
PetShopGirl a écrit:

Pareil, sauf qu'ici elle le dit avec sa puce d'un an à peine... :lol:
)


?????


Je viens de comprendre :oops:



La boulette... :oops: Je parlais de moi, Stef, en reprenant ta phrase... Désolée, je n'ai vraiment pas fait exprès...Pardon encore. :oops:
44 ans Rennes (35) 8666
PetShopGirl a écrit:
Stef_ a écrit:
Stef_ a écrit:
PetShopGirl a écrit:

Pareil, sauf qu'ici elle le dit avec sa puce d'un an à peine... :lol:
)


?????


Je viens de comprendre :oops:



La boulette... :oops: Je parlais de moi, Stef, en reprenant ta phrase... Désolée, je n'ai vraiment pas fait exprès...Pardon encore. :oops:


Pas de soucis, j'ai compris apres que tu parlai de toi, et je n'ai pas pu supprimer mon message... mais bon il est tard ;)
84 ans Bretagne 724
CuteVengeance a écrit:

On peut se construire,etre heureux et avancer dans la vie sans frère et soeur,je te rassure :roll: ...
J'ai pas du tout,mais alors pas du tout été "condamnée a la solitude" par mes parents,j'ai des potes,des grands amis,de la famille.
Mon père est mort quand j'avais 13 ans et demi,et bien j'aurais détesté qu'une petit(e)/grand(e) soeur/frère me tapote gentiment l'épaule en chialant en choeur avec moi,j'étais très bien a le pleurer seule avec le reste de ma famille et mes amis proches,ainsi qu'avec une aide psychiatrique. Les frères et soeurs n'ont pas vocation a etre des psy !


Evidence. Je ne me suis absolument jamais confié à mon frère. La mort de mon grand-père (oui, c'est moindre, mais ça reste dans le sujet du deuil), nous l'avons vécue chacun séparément. C'est près de mes parents que j'ai cherché le réconfort dont j'avais besoin.
Non, mon frère ne m'a jamais tapoté gentiment l'épaule. En fait, nous nous touchons à peu près tous les 36 du mois. Mais à sa façon, dans les durs moments, il aide. Parce que, que tu te disputes ou que tu ries, les idées noires se retrouvent toujours au second plan, au moins un moment. La relation frère/soeur est quelque chose de completement de différent de tout le reste. Comme un ami qui te connait parfaitement pour t'avoir vu grandir mais à qui tu n'irais pas forcément te confier. Qui sait comment te faire plaisir ou te rendre folle de rage. Que tu n'aurais peut-être (voire sûrement) pas choisi, dans la vie réelle, mais que tu aimes, sans trop savoir pourquoi. Un allié, dans les disputes avec les parents, lorsque la relation est suffisamment proche. Et qui est toujours dans le coin, à disposition, lorsque tu veux te marrer devant une vidéo youtube. C'est triste, tout seul.
'fin, après, c'est ce que j'ai vécu. Encore une fois, j'ai eut de la chance. Tout ceci pour dire que tu ne peux pas comprendre ce qu'est avoir eut des frères et soeurs, tout comme je ne peux comprendre ce qu'est être enfant unique. Ma vie aurait probablement été radicalement différente, si je l'avais été.

Et bien sûr que le gosse sera peut-être plus heureux enfant unique. Mais moi, et moi seule, en tant que mère, je me poserais sûrement la question "est-ce qu'il passe à côté d'une belle relation?". Et, à l'adolescence, s'il en vient comme tant d'ados à hair ses parents, qu'est ce qu'il lui restera, encore, pour se sentir le bienvenu chez lui?
44 ans Rennes (35) 8666
Artio a écrit:

En fait, nous nous touchons à peu près tous les 36 du mois. Mais à sa façon, dans les durs moments, il aide. Parce que, que tu te disputes ou que tu ries, les idées noires se retrouvent toujours au second plan, au moins un moment. La relation frère/soeur est quelque chose de completement de différent de tout le reste. Comme un ami qui te connait parfaitement pour t'avoir vu grandir mais à qui tu n'irais pas forcément te confier. Qui sait comment te faire plaisir ou te rendre folle de rage. Que tu n'aurais peut-être (voire sûrement) pas choisi, dans la vie réelle, mais que tu aimes, sans trop savoir pourquoi. Un allié, dans les disputes avec les parents, lorsque la relation est suffisamment proche.


Je suis carrément d'accord avec toi, la relation frère/soeur c'est vraiment un truc particulier.Pareil on est pas super expressifs l'un envers l'autres, mais on n'en a pas besoin, on se comprend sans...
Et c'est tellement particulier que même aujourd'hui alors qu'on a tous les deux fait nos vies, jamais personne ne se mettra entre nous. Quand on s'engueule tous les deux, mon mari ou ma belle-soeur (même nos parents) personne ne s'en mêlera de toutes façons ils ne pourraient pas comprendre ;).

Par contre, cette relation "idyllique" par ses défauts n'est pas toujours existante. Mon mari est le benjamin de 3 frères. Avec le grand ils ne se comprennent pas (faut dire qu'il est con) et ont toujours été élevés en compétition tous les deux. Avec le plus jeune, ils étaient complices gamins, et proches maintenant. C'est bien simple, mon "jeune" beau-frère c'est chez nous qu'il vient dormir ou mon mari qu'il appele en cas de problème.

Du coup, même si ma relation avec mon frère est géniale (avec ses hauts et ses bas) je vois celle de mon mari avec le sien, et je me dis que finalement être plusieurs c'est pas forcément mieux...
B I U