CuteVengeance a écrit:
On peut se construire,etre heureux et avancer dans la vie sans frère et soeur,je te rassure :roll: ...
J'ai pas du tout,mais alors pas du tout été "condamnée a la solitude" par mes parents,j'ai des potes,des grands amis,de la famille.
Mon père est mort quand j'avais 13 ans et demi,et bien j'aurais détesté qu'une petit(e)/grand(e) soeur/frère me tapote gentiment l'épaule en chialant en choeur avec moi,j'étais très bien a le pleurer seule avec le reste de ma famille et mes amis proches,ainsi qu'avec une aide psychiatrique. Les frères et soeurs n'ont pas vocation a etre des psy !
Evidence. Je ne me suis absolument jamais confié à mon frère. La mort de mon grand-père (oui, c'est moindre, mais ça reste dans le sujet du deuil), nous l'avons vécue chacun séparément. C'est près de mes parents que j'ai cherché le réconfort dont j'avais besoin.
Non, mon frère ne m'a jamais tapoté gentiment l'épaule. En fait, nous nous touchons à peu près tous les 36 du mois. Mais à sa façon, dans les durs moments, il aide. Parce que, que tu te disputes ou que tu ries, les idées noires se retrouvent toujours au second plan, au moins un moment. La relation frère/soeur est quelque chose de completement de différent de tout le reste. Comme un ami qui te connait parfaitement pour t'avoir vu grandir mais à qui tu n'irais pas forcément te confier. Qui sait comment te faire plaisir ou te rendre folle de rage. Que tu n'aurais peut-être (voire sûrement) pas choisi, dans la vie réelle, mais que tu aimes, sans trop savoir pourquoi. Un allié, dans les disputes avec les parents, lorsque la relation est suffisamment proche. Et qui est toujours dans le coin, à disposition, lorsque tu veux te marrer devant une vidéo youtube. C'est triste, tout seul.
'fin, après, c'est ce que j'ai vécu. Encore une fois, j'ai eut de la chance. Tout ceci pour dire que tu ne peux pas comprendre ce qu'est avoir eut des frères et soeurs, tout comme je ne peux comprendre ce qu'est être enfant unique. Ma vie aurait probablement été radicalement différente, si je l'avais été.
Et bien sûr que le gosse sera peut-être plus heureux enfant unique. Mais moi, et moi seule, en tant que mère, je me poserais sûrement la question "est-ce qu'il passe à côté d'une belle relation?". Et, à l'adolescence, s'il en vient comme tant d'ados à hair ses parents, qu'est ce qu'il lui restera, encore, pour se sentir le bienvenu chez lui?