CuteVengeance a écrit:Chose encore plus bizarre,les disputes avec mes parents se règlaient avec une blague bien débile de l'un d'entre nous,ou des chatouilles ... Ca durait,allez,10 minutes a tout casser ! On avait vraiment une harmonie.
Je vais là, poser une question délicate...Quel âge avais tu lorsque ton père est mort?
Toute mon enfance, et ce jusqu'à mes treize ans, l'ambiance était identique. Lors des disputes, mon père sortait une blague absurde et la mauvaise humeur mourait dans les rires. C'est à partir de l'adolescence que tout est devenu compliqué. C'est à partir de ce moment que la relation avec le frère est devenu un refuge. Lorsqu'il devient plus difficile de s'adresser aux parents, lorsque le père se retrouve déboussolé face à une enfant qui devient femme et avec laquelle il ne sait plus se comporter. (Là, encore, une généralité. Mais beaucoup de mes amies ont eu un rapport conflictuel avec leur père bien plus qu'avec leur mère pour cette raison.) C'est là qu'avoir quelqu'un d'autre chez toi peut être un réel soulagement. J'ai vu bien des adolescents se refugier en permanence chez les amis, justement parce qu'ils n'avaient pas cette personne qui fait que la maison familiale n'est pas totalement un territoire ennemi. A l'adolescence, être enfant unique face à deux parents unis, je n'aurais pas pu. Je me serais sentie acculée, piegée dans un combat inégal. Mais là, evidemment, il faut être passé par cette période
"Mes parents c trop des cons, j'vais m'suicider avec mon critérium s'ils m'empêchent de sortir"
Enfin. J'ai l'impression que mon discours ne s'implique pas du tout à toi. Pour le peu que j'ai lu, je ne comprends pas du tout les rapports que tu as avec ceux qui te sont proches. Trop différents. Mais vous avez l'air heureux.
CuteVengeance a écrit:
J'adore rigoler toute seule devant une vidéo. Ca me dérange pas. Je peux inviter des amis quand j'en ai envie et on peut se marrer ensemble aussi !
L'avantage des amis,c'est qu'on les choisit. Ce sont un peu mes frères et soeurs de coeur :lol:
Oui et non. Un frère ou une soeur, tu ne les choisis pas. Tu l'aimes parce qu'il t'est lié, pas parce que vous avez des affinités. C'est là la force. Tu n'attends pas de lui qu'il ne te déçoive pas, qu'il se comporte comme tu l'attends de quelqu'un que tu as choisis de fréquenter. Tu ne te sens pas vexée s'il ne te répond pas au téléphone ou ne t'invite pas à sa fête d'anniversaire. Il et tu n'as pas besoin d'apporter de preuves de l'affection que vous éprouvez.
J'ai quelques amis que je considère comme des "frères de coeur". Et, par beaucoup de points, c'est effectivement le cas. Il y a pourtant des différences conséquentes : ils n'ont pas partagé ma vie, mes souvenirs, pas vue grandir. Ils n'ont pas vécu la même vie que moi, ont un rapport avec la famille, les parents différents. Avoir grandi ensemble, même si tu ne t'entends pas avec l'autre, c'est un lien unique. Et puis, l'amitié s'effiloche avec le temps...elle peut tenir des longues années, et disparaitre aussi sec, ou s'eloigner à mesure que les chemins divergent. Les liens de sang sont immuables.
...
Ca donne l'impression ici que je défends l'idée d'une famille nombreuse. En fait, non. Je n'ai aucun problème avec les enfants uniques. Juste, et je reste sur mes positions, avoir un frère ou une soeur ( pour peu que l'on ait développé des liens, hein...certains ont évolués comme des enfants uniques) est quelque chose impossible à comprendre pour quelqu'un qui n'en a pas eut. Et c'est quelque chose que moi (et moi seule. Les autres peuvent en faire 27 ou aucun que je n'en aurais rien à cirer) espère avoir un jour l'occasion d'offrir à mes enfants.
Evidemment, j'espère aussi qu'ils s'entendront. Le contraire peut être catastrophique. Disons que c'est un risque que je prendrais. T'façon, je serais une mère si caractérielle qu'ils seront bien obligés de s'unir pour avoir une chance de survivre.