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Aller chez un psy pour me libérer?

C
40 ans Isère 2330
Hello Ladybugette :)

Oui ma soeur a changé dans le sens où elle n'arrête pas de dire à mes parents que mon silence et notre "séparation" pendant ces derniers mois, elle  
a du mal à s'en remettre.
Que je lui ai manqué et que c'était horrible.
Mes parents m'ont même dit qu'elle faisait plus attention d'ailleurs aux comportements des ces fils l'un envers l'autre.
A chaque texto qu'elle m'envoie il y a une phrase pour me dire qu'elle est contente que je lui réponde, qu'elle serait contente qu'on se revoit, que je lui manque...

Je suis vraiment déstabilisée, je ne l'ai jamais connu comme ça!!
Alors soit elle a réfléchi de son côté et se souvient de tout ce qu'elle m'a fait et elle ne veut pas me perdre, soit elle me prend pour une barge parce que je vais consulter alors il faut me ménager (peur que je me suicide??? :shock: mes parents me l'ont dit ça, qu'ils avaient peur que je me suicide, alors pourquoi elle ne le penserait pas aussi?), soit j'en sais rien....

Pour les blancs, j'ai réussi à en faire une "force" : je sors tout ce qui me passe par la tête, je réfléchis à voix haute, et j'ai arrêté de les prendre comme du mépris ou quoi que ce soit.

Desfois rien ne vient et j'en profite pour essayer de me calmer (car je pleure beaucoup..). Et puis ça m'amène d'autres pensées, des trucs qui d'apparence n'ont rien à voir, mais ma psy réussi à y mettre du sens.

Je lâche prise, je suis la pour ça! :)



Mangue974: comment as-tu fait pour prendre de la distance?
S
89 ans 4951
coucou chacha :D .

je suis très contente d'avoir de tes nouvelles.

C'est très douloureux tout ce chemin que traverses, pourtant je suis convaincue qu'un jour cela ira mieux.

Les choses doivent sortir, à ton rythme, pas à celui des autres.

Prends ton temps pour ta soeur.

Mes soeurs, au final j'ai fait un peu le travail qu'avec ma mère, c'est à dire que j'accepte le fait que je les aime malgré tout le passé, mais je garde une certaine distance cordiale qui si elle est moins proche qu'avant, me convient mieux car cela évite ces inévitables problèmes qui arrivent quand j'abaisse la barrière et que je les laisse redevenir trop proches.


Par contre, j'ai vécu avec les deux des périodes ou on ne s'est pas vu du tout. Avec ma plus grande soeur, c'était elle qui m'avait rejetté pendant deux ans, et pour l'autre c'est moi qui ai mis de la distance.

Maintenant, nous avons toutes la cinquantaine, notre mère devient vieille et je ne veux pas vivre des ruptures qui fasse les problèmes qu'il y a eu dans ma belle-famille. Je veux pouvoir accompagner ma mère jusqu'au bout, sans avoir l'angoisse de croiser une de mes soeurs avec qui c'est la guerre.

Vis les choses comme tu dois les vivre, laisse sortir tes larmes et penses à toi, à ce que tu as besoin et envie.

:kiss: :kiss: :kiss:
C
40 ans Isère 2330
Est-ce qu'au bout d'un moment la culpabilité s'en va?
Je veux dire, est-ce qu'au bout d'un moment, cette forme d'égoïsme de vouloir vivre pour soi, ne te pèses plus face à ta famille?
S
89 ans 4951
Cha_Cha a écrit:
Est-ce qu'au bout d'un moment la culpabilité s'en va?
Je veux dire, est-ce qu'au bout d'un moment, cette forme d'égoïsme de vouloir vivre pour soi, ne te pèses plus face à ta famille?



oui tout à fait, j'ai de vieux petits restes qui font surface de temps en temps, mais sans plus. Je fais ce que je peux pour ma famille d'origine, mais je ne vais pas au dela de mes limites. Je crois que tout le monde s'en porte mieux. Nous sommes une famille qui n'arrive pas à avoir une relation simple de famille. Soit nous étions trop proches et fusionnelles, soit nous étions fachées. Je ne le vois pas uniquement comme quelque chose d'égoiste en fait, mais quelque chose qui est mis en place pour préserver la famille étant donné son incapacité à fonctionner plus simplement.

Un livre qui m'a beaucoup apporté c'est "au diable la culpabilité" de Yves-Alexandre Thalmann.
C
40 ans Isère 2330
Je prends bonne note pour le livre, merci.

Pour la famille, j'ai certaines craintes, je me dis qu'étant donné que nous avons toujours fonctionné comme ça, est-ce qu'au bout d'un moment je ne vais pas me dire que c'est ainsi, et je subis de nouveau?
Nous sommes une famille, un peu comme l'est la tienne: dans les extrêmes, mais c'est le seul modèle de famille que j'ai.

Il faut être forte pour tenir sur ses positions et ne pas opter pour la solution moins radicale, mais qui au final sera mieux pour nous.

Je me sens vraiment étrangère à cette famille, et tout ce que je vois en thérapie me montre que c'est depuis toujours.
Je suis même allée vérifié sur les albums photos, que ma mère était bien enceinte l'année avant ma naissance, j'ai toujours eu ce sentiment d'être différente d'eux, de ne pas être comme eux.
Je m'égare... :lol:

Merci pour ton intervention Saralou :kiss:
S
89 ans 4951
Cha_Cha a écrit:


Je me sens vraiment étrangère à cette famille, et tout ce que je vois en thérapie me montre que c'est depuis toujours.
Je suis même allée vérifié sur les albums photos, que ma mère était bien enceinte l'année avant ma naissance, j'ai toujours eu ce sentiment d'être différente d'eux, de ne pas être comme eux.
Je m'égare... :lol:




c'est fou, j'ai longtemps eu ce sentiment (je l'ai encore un peu je dois dire, mais je le vis bien).

J'ai souvent dit à mes parents, vous pouvez me dire que vous m'adoptée, je me sentais tellement pas à ma place dans cette famille que je me disais que je ne devais pas être leur enfant biologique.

Bon physiquement je ressemble trop à mon père (j'ai son nez) et c'est d'ailleurs ce qu'on me disait à chaque fois. Mais non , tu vois bien que tu as le meme nez que papa.

J'ai détesté profondément mon nez d'ailleurs!
C
40 ans Isère 2330
Je me sens moins seule. :roll:
J'avais un peu l'impression d'être parano, et même complétement débile quand j'en ai parlé à ma psy mardi soir...
Mais je me rend compte que cette angoisse est fondée sur plein d'événements de mon enfance en fait.
Chose que j'ai interpretée et qui reste en moi comme : je ne suis pas de leur "clan", je suis adoptée.

Tu le détestais pour ce qu'il était ton nez, ou parce qu'on te disait qu'il ressemblait à celui de ton papa? (t'es pas obligée de répondre :) )
S
89 ans 4951
Cha_Cha a écrit:
Je me sens moins seule. :roll:
J'avais un peu l'impression d'être parano, et même complétement débile quand j'en ai parlé à ma psy mardi soir...
Mais je me rend compte que cette angoisse est fondée sur plein d'événements de mon enfance en fait.
Chose que j'ai interpretée et qui reste en moi comme : je ne suis pas de leur "clan", je suis adoptée.

Tu le détestais pour ce qu'il était ton nez, ou parce qu'on te disait qu'il ressemblait à celui de ton papa? (t'es pas obligée de répondre :) )


parce que je ne voulais pas être la fille de mon père.Je voulais être adoptée car je me sentais l'extraterrestre.

Je suis la seule à être née quand mon père était alcoolique et toute référence de ma mère à mon père était négative, donc quand on me disait que je ressemblais à mon père, je me disais "chouette je vais finir comme lui". D'ailleurs pendant longtemps je ne supportais pas la vue de mon visage quand j'étais enfant, je ne voyais que mon nez et je trouvais que j'avais un visage grotesque.

La paix avec mon père s'est faite très tot du fait de sa maladie et de sa mort, cela m'a libéré. Et maintenant que je retrouve certains de ses traits sur mes enfants cela m'émeut par contre.
C
40 ans Isère 2330
:kiss:
M
52 ans 212
Bonjour,

Par rapport à mes frères et soeurs (sauf un frère), j'ai toujours eu l'impression d'être à part. Avec l'aide de ma mère, mon autre frère et mes soeurs sont toujours dans des combines pas possible.

D'ailleurs ils évitent d'en parler devant moi parce que je donne mon avis et fortement.

La distance est déjà physique. Je vais moins souvent chez ma mère car c'est là que les autres frères et soeurs se rencontrent. Dès qu'il y a embrouille je m'en vais.

Je filtre les appels et j'ai fini par comprendre qu'ils avaient un fonctionnement qui leur était propre que je ne pouvais rien y changer. De toutes les façons si je continuais de la sorte, j'allais m'enfoncer.

Ca n'a pas été facile mais pour mon équilibre, j'ai du procéder ainsi. Je me dis que je ne suis pas obligé de régler leur problème.
C
40 ans Isère 2330
Mangue974 a écrit:
Bonjour,

Par rapport à mes frères et soeurs (sauf un frère), j'ai toujours eu l'impression d'être à part. Avec l'aide de ma mère, mon autre frère et mes soeurs sont toujours dans des combines pas possible.

D'ailleurs ils évitent d'en parler devant moi parce que je donne mon avis et fortement.

La distance est déjà physique. Je vais moins souvent chez ma mère car c'est là que les autres frères et soeurs se rencontrent. Dès qu'il y a embrouille je m'en vais.

Je filtre les appels et j'ai fini par comprendre qu'ils avaient un fonctionnement qui leur était propre que je ne pouvais rien y changer. De toutes les façons si je continuais de la sorte, j'allais m'enfoncer.

Ca n'a pas été facile mais pour mon équilibre, j'ai du procéder ainsi. Je me dis que je ne suis pas obligé de régler leur problème.

Merci pour ta réponse Mangue974 ;)
M
52 ans 212
Bonjour,

Une chose que j'ai oublié de dire, je les aime très fort tous mais ils sont comme ils sont, et moi je suis ce que je suis.

Prends soin de toi Cha_Cha.
C
40 ans Isère 2330
Bonjour les filles :)

J'ai besoin de votre aide, de vos avis.

Je me pose des questions, et je sais qu'à chaque fois que j'étais bloquée, vous m'avez aidé à avancer avec vos points de vue et vos pistes.

Alors voilà mon "problème":
Les séances sont très dures en ce moment, je pleure beaucoup, et c'est la manière de pleurer qui me tracasse, je pleure sans pouvoir contrôler quoi que ce soit, et sans même savoir pourquoi.
Quand elle me demande de lui dire ce que je ressens quand je pleure, à part une sensation mal être rien ne sort.
Du coup j'ai pas l'impression d'avancer, et ça me bloque encore plus.

Est-ce que ça vous est arrivé aussi de bloquer sur quelque chose, et de ne pas avoir réussi à mettre des mots, pas savoir d'où ça venait?
Est-ce qu'on peut refouler à un point de ne plus se souvenir de ce qui nous procure ce mal être, mais seule l'émotion reste?

On explore des pistes, et c'est toujours la même chose qui revient, ce sentiment d'être différente de ma famille, d'avoir été mise à part, mais c'est le pourquoi de ce ressenti que je n'arrive pas à cerner.

J'avoue que je nage un peu là.

Je sais que c'est avec ma psy que je devrais régler ce problème, mais tout ça a déjà été dit, et ça me frustre de ne pas avancer.
Alors peut être que vos impressions, votre retour d'expérience me fera un déclic, m'aidera à me débloquer...

Merci d'avoir lu ;)
40 ans 886
Coucou Cha_Cha,

quelqu'un m'a dit que pleurer chez le psy ça montre que "ça marche" donc malgré tout peut-être que ces pleurs te libèrent même s'ils ne te donnent pas l'impression d'avancer.

Sinon je n'ai jamais pleuré sans savoir du tout pourquoi, mais une fois quand c'était confus je me suis rendue compte que c'était de la culpabilité en fait, dans mon cas d'en vouloir à des gens tout en culpabilisant de leur en vouloir et en ne voulant pas m'y autoriser.
Peut-être que dans ton cas ça pourrait être que tu culpabilises de te sentir étrangère à ta famille? C'est une hypothèse comme ça mais si jamais...

Sinon, est-ce que c'est si grave si tu ne sais pas pourquoi tu te sens étrangère à ta famille? L'important c'est surtout de savoir que c'est ça qui te blesse. Ca se trouve la cause consiste en un tas de petits trucs durant ton enfance sur lesquels tu ne peux pas mettre le doigt.
Autre hypothèse sinon la cause pourrait être le rejet qu'a fait ta soeur à ta naissance parce tu arrivais dans une famille qui à ses yeux était complète. Du coup elle a peut-être toujours essayé de te maintenir à l'écart sans s'en rendre compte vraiment. Et tes parents y ont peut-être participé passivement en gardant leur attention sur elle car ils la considéraient comme plus "fragile" comme tu avais écrit à un moment je crois.
M
52 ans 212
Bonjour,

Tu crois peut-être que tout a été dit mais ce n'est pas forcément juste.

Moi aussi il m'arrive de pleurer alors que la situation ne se prête pas. Ensuite je me traite de conne, et je passe à autre chose. Mais ce n'est pas toujours le cas. Quelque fois je me plonge alors dans la vraie raison pour laquelle je pleure. Je m'auto-analyse.

Continue avec ta thérapeute, si finiras par mettre le doigt sur souvenir bien enfoui.

Je t'embrasse.
B I U