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Aller chez un psy pour me libérer?

52 ans Lorraine 4326
Bonjour Cha-cha !

J'ai tjrs plaisir à lire la suite de ton parcours :)

Je n'ai jamais eu aucun souci à pleurer en seance , je m'y autorise à cet endroit precis  
et comme ca je n'ai plus "besoin" de le faire chez moi .
Je vois ces larmes comme une "detente" , je ne les "analyse " pas plus que ca . J'evoque un truc douloureux donc je verse une larme , c'est juste "logique" pour moi .
Pleurer dans "la vraie vie" ca montre une faiblesse pour moi , chez le psy je n'ai absolument à me montrer forte , il connait dejà toutes mes failles .

Quant à ce qui bloque, passe à autre chose , les seances psy n'ont pas à etre construites , on passe du coq à l'ane et un jour tu reviendras sur un sujet sur lequel tu bloquais, et peut-etre qu'à ce moment precis , tu debloqueras . (ou p'tet encore plus tard )
Pour moi ca fonctionne comme ca en tous cas ;-)

Je ne suis pas d'accord avec Ali-a quant à ton sentiment d'etrangeté . Trouver le pourquoi permet souvent de demonter la chose . De comprendre maintenant adulte que le ressenti dans l'enfance n'est plus forcement vrai . ( Pareil je parle de mon experience, j'ai enfin pu demonter que non, ma soeur n'etait pas la chouchoute de ma mere , et pourtant j'en etais persuadée et je ne venais pas pour remettre ca en cause )

Bonne continuation Cha-cha :kiss:
C
40 ans Isère 2330
Bonjour :)

Merci pour vos pistes et vos remarques:
Je crois qu'il y a un peu de tout ça, et plus j'y pense et plus je me trouve compliqué!!!

Je crois que je culpabilise de dire du mal de ma famille, de voir que le mauvais côté des choses, des mauvaise choses qu'ils m'ont dites ou faites.
Alors que je sais que depuis que je suis née c'est pas ce qu'il en ressort globalement, du moins avant le début de ma thérapie.
Je savais que j'avais traversé des choses dures et que j'ai beaucoup refoulé, mais ça me fait du mal de ne penser qu'à ces mauvais côtés et qu'il n'y ait que ça qui ressorte...

Et puis ce sentiment d'être exclue, je pense que c'est effectivement plein de petites choses mises bout à bout qui m'ont fait avoir ce sentiment global.

Et puis un dernier truc aussi qui me fait suer... c'est que je ne sais pas déméler un noeud/une boucle:
Est-ce que je me sens différente donc je fais tout pour ne pas être comme eux dans mes choix de vie pour appuyer encore plus cette différence ou
Est-ce que je suis différente et c'est pour ça que ma vie est différente ou
Est-ce que parce que je les vois faire semblant d'être heureux et que je m'efforce de tout faire pour ne pas faire les mauvais choix et de ne rien regretter ce qui entraine forcément des choix à l'opposé...

Mais d'être différente au final, même si j'assume totalement mes choix, je reçois la jalousie, et des remarques des gens qui m'entourent et qui auraient bien voulu faire les choix que je fais (et qu'on fait avec mon mari) et se sentir libre comme moi je me le permet de le faire.


Oulalala... si vous n'avez pas eu mal à la tête de me lire bravo!! =D>

Bises :roll:
63 ans Franche Comté 995
est ce un conflit de loyauté ?

d'autres choix que ceux de sa famille, de sa classe sociale, etc...

mais c'est le prix à payer pour sa liberté, que l'on prend au dépend souvent de la sécurité offerte par un milieu peut être dysfonctionnel.

si le milieu est non jugeant avec un systeme qui fonctionne correctement, celui qui ne suit pas le système est accepté parce qu'il ne met pas le système en danger.

des systèmes qui ne fonctionnent qu'avec l'adhésion pleine et entière de tous ses membres, ceux qui refusent cette adhésion remettent en cause ce système, prouvent qu'il n'est pas cohérent.

tu prouves en faisant différement que cela peut exister, que l'on peut vivre autrement, sur d'autres valeurs. ce n'est pas toi qui mets en dangers les valeurs familiales, mais bien ces valeurs ne sont pas adaptées à tous. en tout cas pas àtoi.

penses tu que si le systeme familial tenait sur des valeurs cohérentes, la désafection d'un de ses membres pourrait mettre en danger les croyances de cette famille ?
S
89 ans 4951
hello chacha.

Merci de venir nous donner de tes nouvelles.

Pour ma part, je pense que cela fait du bien de pleurer, cela sort.

J'ai des périodes comme cela ou j'en ai besoin.

La dernière période était pendant la fin de vie de mon beau-père et après sa mort.

Cela correspond à des périodes ou je souffre plus pour différentes raisons.

Je ne vois pas du tout les larmes comme une faiblesse maintenant c'est un trop plein qui doit sortir.

C'est aussi parce que je n'étouffe plus mes émotions avec la nourriture par exemple.

Pour le côté d'etre mal à l'aise de dire plein de choses négatives sur ma famille, cela a été difficile aussi pour moi, car j'étais assez consciente des souffrances des uns et des autres et que j'avais depuis petite appris à me dire, bon ils sont pas sympas, mais c'est des pauvres ils ont souffert de ceci ou cela.

J'ai toujours eu de l'empathie pour les autres, depuis enfant et cela a été difficile les relations humaines dans un premier temps.

Avec la thérapie, j'ai appris à avoir le droit de me plaindre, de parler de mon ressenti, sans chercher toujours à comprendre l'autre.

Cela a été une étape nécessaire à ma reconstruction.

J'ai balayé la culpabilité que je ressentais également.

J'utilise toujours mon empathie pour ma famille, mais c'est plus pour le lâcher-prise, pour le recul que je prends face à certaines de leurs réactions. C'est à dire que j'essaie de ne pas prendre personnellement leurs réactions et de me dire, c'est lié à leurs souffrances, leur vécu, je ne peux pas faire le chemin pour eux, je me recentre sur le mien.

Cela donne une forme d'égoisme, c'est vrai, mais un égoisme salvateur pour mon cas.

J'ai essayé aussi l'éloignement, il m'a aidé dans un premier temps, mais au final je sais que c'est une solution que je ne veux plus, car la vie de chacun de ma famille d'origine et la mienne peut s'arrêter demain et je veux pouvoir être en paix avec eux, c'est à voir avec ma peur de la mort et le fait que cela me calme de me dire, je partirai dans la paix, mais cela m'est vraiment personnel.

et je rajouterais que de lire les réactions de certaines personnes, en particulier ladybugette et députée m'apporte plein de choses, donc dans le fond je me sers de ton post chacha pour avancer.

Comment te sens-tu aujourd'hui chacha ?
52 ans 35 10308
saralou a écrit:
et je rajouterais que de lire les réactions de certaines personnes, en particulier ladybugette et députée m'apporte plein de choses, donc dans le fond je me sers de ton post chacha pour avancer.

Je suis tout à fait d'accord.
Je n'interviens plus trop parce que j'ai l'impression de ne pas vraiment avoir de meilleurs conseils que ceux que tu reçois déjà mais je suis toujours ce post, d'une part pour savoir comment tu vas ChaCha, mais aussi parce que je trouve très enrichissant tous les commentaires que tu reçois (y compris ceux de Saralou! :) ).
M
52 ans 212
Bonjour,

Mais bien sûr que tu es normale. Pour avancer il est nécessaire de dire ce qui ne va pas, que tu mettes des mots sur les personnes, les événements qui t'ont fait du mal, sinon ta thérapie ne pourrait se faire.

Cela entraîne de dire du mal, de juger ta famille, tes amis, toi-même...

Courage et grosses bises.
C
40 ans Isère 2330
Bonjour les filles,

Merci pour vos avis.

J'ai besoin de digérer les choses.
Je relis ce que vous m'avez toutes écrit.
Mais ça devient de plus en plus confus dans ma ptite tête...

Cette semaine a été vraiment dure : j'étais en vacances (CP à liquider) mais seule car mon mari a commencé son job il n'y a pas longtemps donc pas de CP.
Je me suis retrouvée face à moi même et mes angoisses et du coup pas terrible le moral... (ma RA a prit une sacré claque d'ailleurs.... :evil: ).

Bises et merci pour vos interventions :kiss:
52 ans Lorraine 4326
Coucou Cha-cha

Je me rappelle qu'au debut moi aussi j'avais du mal à "dire du mal" de mes parents, je pensais que mon psy penserait que je me permettais de les juger , que je n'avais pas à le faire . C'etait tres culpabilisant .
Pis c'est dur je trouve , ca fait hyper cliché psy , le "tout vient de nos parents" . J'en n'avais tellement pas envie !

je me rappelle tiens , que j'ai eu une période où j'avais vraiment besoin de mettre de la distance avec eux . Une sorte de loyauté , je ne pouvais pas "dire du mal" d'eux et en etre proches à la fois .
ca n'a pas duré des masses de temps en fait mais cela m'a eté necessaire . J'etais plus libre pour bosser dessus .

J'ai maintenant compris que non , je ne les juge pas , je raconte ce que je ressentais, comment j'ai percu à l'epoque les comportements , et tout ca pour comprendre ce que je suis maintenant . On analyse les faits, on est pas au tribunal ;-)

Je pense qu'ils ont fait ce qu'ils pouvaient avec ce qu'ils avaient , avec leurs propres valises .
Par exemple , ma mere a eté orpheline à l'age de 3 ans et a fini son enfance et adolescence dans un orphelinat : comment aurait-elle pu être "parfaite" alors qu'elle n'a eu aucun modele maternel ?
(Ce que j'ecris est de tte facon idiot car un parent parfait, ca n'existe pas ;-) )

Je suis bcp dans l'excuse encore , je ne sais pas si c'est bon . J'ai lgtps cru que je me devais de rattrapper son enfance que je pensais horrible . Quoi de plus horrible que de vivre sans ses parents ?

Mais je crois ne plus leur en vouloir maintenant ...

Voilà Cha-cha mon experience , mais c'est long, parfois douloureux , mais tellement apaisant , ca en vaut vraiment le coup , l'engagement .


( Merci les copines , je suis tres tres touchée :kiss: °
C
40 ans Isère 2330
Bonjour

Après une semaine pas facile, à pleurer même après les séances, à avoir cette sensation de mal être, j’ai eu ma séance hebdomadaire hier soir, et ça va un peu mieux car je commence à assembler le puzzle et à comprendre un peu mieux ce que je trouvais compliqué.

Je comprends de mieux en mieux pourquoi je n’ai pas eu ma place :
Mes parents ont tellement eu peur que ma sœur ne m’accepte pas, qu’ils ont tout mis en œuvre pour la protéger, à mes dépends.
Ca m’a fait un tilt hier soir, c’est vrai que depuis 4 mois beaucoup de choses, d’exemples, de vécu, de sentiments, vont dans ce sens, mais je n’ai fait le lien qu’hier après lui avoir raconté la rencontre entre ma sœur et moi le jour de ma naissance.
Cette histoire, ma mère me la raconte depuis toujours avec fierté, pourtant ça me dérangeait, je la trouvais pas logique et quelque chose ne tournait pas rond pour moi. Je comprends mieux maintenant pourquoi :
Le jour de ma naissance, ils ont acheté une nounours à ma sœur en lui disant que c’était de ma part, pour qu’elle m’accepte.
Voici comment moi je l’ai perçu : ils ont associé le fait que j’arrive, je lui offre un cadeau pour m’excuser d’être là. Alors que moi, je n’avais pas demandé à naître, et je dois déjà m’excuser ?

Je comprends pourquoi je suis si soumise, pourquoi j’ai l’impression de lui devoir quelque chose.
Bien sur il n’y a pas que cet exemple, mais pour moi il a été frappant hier soir.
Ca me blesse, j’ai encore beaucoup pleuré de me dire qu’au final j’ai subi tout ça à cause de la crainte que mes parents avaient que ma sœur me rejète, que ma sœur se sentent mal, jalouse,…
Je ne leur en veux pas, ça partait d’un bon sentiment à la base, mais la relation avec ma sœur découle de l’attitude de mes parents envers elle, et du rapport qu’ils m’ont imposé : devoir m’excuser d’être venue au monde.

Ca peut vous paraître bizarre et extrapolé d’en déduire ça, mais comme dit plus haut, j’en ai à la pelle des exemples, mais celui là à fait sens pour moi hier soir.

Mais maintenant que je sais ça, je suis bien avancée, je dois « juste » le digérer pour pouvoir me sentir mieux ?
Qu’est ce que j’en fais de « ça » ?
Certes ça me soulage de comprendre, mais après ?
Ca n’enlève pas ma tristesse et ça ne changera pas le passé, et encore moins le futur que je veux construire avec ma sœur, c’est moi qui ai conscience de cela, pas ma sœur, alors quand bien même je change mon attitude, elle ne changera pas elle, et mes parents non plus.
Je dois juste apprendre à vivre avec?
51 ans à la maison ! 10072
Cha_Cha a écrit:

Ca n’enlève pas ma tristesse et ça ne changera pas le passé, et encore moins le futur que je veux construire avec ma sœur, c’est moi qui ai conscience de cela, pas ma sœur, alors quand bien même je change mon attitude, elle ne changera pas elle, et mes parents non plus.
Je dois juste apprendre à vivre avec?

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Bien sûr que si. Parce que les réactions des uns sont en fonction des actions des autres. Votre relation ne dépend pas que de son attitude à elle et de toute façon son attitude à elle dépend aussi de ton attitude à toi. Bien sûr, ça peut être source de conflit au départ, mais si tu sais comprendre d'où vient le problème, tu sauras lui expliquer aussi :D
C
40 ans Isère 2330
Je suis d'accord avec toi Trashrap, mais je ne me sens pas capable de leur imposer ça, suite à ce qu'il peut resortir lors de ma psychothérapie en fait.
Je la fait pour moi, pas pour qu'il y ait un impact sur eux.

Ils n'ont rien demandé eux (malheureusement?...).
51 ans à la maison ! 10072
Cha_Cha a écrit:
Je suis d'accord avec toi Trashrap, mais je ne me sens pas capable de leur imposer ça, suite à ce qu'il peut resortir lors de ma psychothérapie en fait.
Je la fait pour moi, pas pour qu'il y ait un impact sur eux.

Ils n'ont rien demandé eux (malheureusement?...).



Leur imposer quoi ?
C
40 ans Isère 2330
Leur imposer ce que j'ai subi. . . . (et en l'écrivant je me trouve totalement naze car ils étaient là, ils le savent...).

Leur imposer le fait que ce mal être c'est de leur faute.
51 ans à la maison ! 10072
Ce n'est pas parce que ton comportement avec eux risque de changer que tu vas leur envoyer dans la figure un "c'est de votre faute". ;)
D'ailleurs les changements risquent d'être progressifs, alors ils ne les remarqueront pas forcément d'un coup, et surtout il n'est même pas certain que ton comportement vis-à-vis d'eux change. Parce que c'est ta vision de votre relation qui changera surtout. ça te permettra de plus facilement laisser couler certaines choses, être moins atteinte par d'autres, de relativiser.
C
40 ans Isère 2330
Bien sur que je ne vais pas leur envoyer ça direct en pleine poire :lol:
Mais ils se doutent bien du problème, j'ai commencé ma thérapie suite à un gros clash avec ma soeur, que je n'ai pas vu pendant 1 mois et demi après (alors que tous les week end quasiment, on se retrouvait en famille).

Ce que je veux dire c'est que j'espère que mon comportement ne va pas changer dans le mauvais sens pour eux, et avoir des reproches suite à ça.
A savoir que j'ai déjà commencer à prendre de la distance et à vivre en pensant d'abord à ce que je veux faire moi.
Donc forcément je ne suis déjà plus comme avant, et je sais qu'ils en souffrent que je sois distante.

Et du coup, j'ai peur que plus ma thérapie avance, et plus je m'éloigne d'eux, et plus ils vont subir mon comportement.
B I U