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Aller chez un psy pour me libérer?

S
89 ans 4951
Cha_Cha a écrit:


Ton image du barrage me parle vraiment là.
Je me suis très rarement autorisé d'être triste:
il faut profiter de la vie, il y a toujours pire que  
soi (argument qui tient la route 2 minutes selon ma psy), il faut être fort, pleurer c'est être faible
Voilà ce qui m'a été martelé depuis toujours, et que je me suis martelé toute seule comme une grande en grandissant!. . .

C'est super dur de se laisser aller à quelque chose qu'on se refusait, et c'est encore plus dur de voir qu'on ne peut plus se contrôler.

Un trop plein je pense effectivement.

Mais moi qui aime tout contrôler, je ne sais pas quand ça va s'arrêter, et ça revient au fait qu'il faut que je lâche prise, et arrêter de vouloir tout maîtriser.



coucou chacha, (et les autres ;) )

je me permets d'intervenir pour plussoyer députée qui comme d'habitude emploie des mots qui me parlent.

Je ne sais pas si tu te souviens chacha, on avait parlé de la sensibilité, c'était avant que tu consultes, c'était quand tu n'arrivais pas à comprendre ton hypersensibilité pour "rien".

J'avais parlé de mon cas, du fait que dans ma famille, pleurer et montrer ses émotions était une faiblesse et que ma sensibilité un peu plus grande que la moyenne, j'avais du la brimer beaucoup et que j'arrivais à l'étouffer parfois, parce qu'à la fin j'avais presque honte d'être ce que j'étais.

J'ai compris dans ma thérapie que oui j'avais une sensibilité plus grande que d'autres, mais que ce n'était pas un défaut. Il m'a fallu pleurer, beaucoup, parfois et ne plus chercher à lutter.

J'ai appris à me protéger de certaines situations qui me touchait trop et autrement je vis ma sensibilité comme quelque chose qui n'est plus envahissant maintenant.

Mais ma thérapie a duré 4 ans, je continue encore d'avancer maintenant. Par contre, une chose est sure, c'est que meme si parfois je régresse, je réavance toujours maintenant.

Chose très importante pour moi, j'ai réussi à transmettre à mes enfants que la sensibilité pouvait être une force également, qu'ils avaient le droit de montrer leurs émotions, qu'il n'y avait pas de notion de fort ou faible et qu'il fallait etre authentique et en accord avec ce qu'on était pour être bien.

au départ, j'ai commencé cette thérapie pour mes enfants, car j'estimais que cela n'en valait pas la peine pour moi. C'est égal au final l'élément déclencheur.

Un jour ma psy m'a dit, vous pouvez faire les théories que vous voulez à vos enfants, si vous ne les appliquez pas réellement pour vous, ils le sentiront et cela ne fonctionnera pas sur eux, cela m'a fait un électrochoc.

Ce qui fait que oui, cela a été douloureux au départ cette thérapie, mais au final cela m'a libéré.

Comme je l'ai dit ailleurs, j'accepte cette partie de moi qui est sensible, il m'arrive d'avoir des larmes qui coulent, je ne cherche pas à lutter, elles sortent, ne durent pas très longtemps en général, maintenant que je suis en paix et que je ne cherche plus à lutter.

Tu as peut être le sentiment d'avoir ouvert une boite de pandore, que tu souffres encore plus qu'avant, tu te demandes si tu as bien fait, pourquoi tu l'as fait dans le fond, tu arrivais plus ou moins à fonctionner avant ?.

A mon avis, cela fait vraiment partie du processus de "guérison", un jour tu auras assez pleuré et tu te sentiras mieux.

Mais je pense que c'est comme pour tout, plus tu veux diriger et controler, plus c'est douloureux.

:kiss:
C
40 ans Isère 2330
Coucou Saralou, et un grand merci à toi t’intervenir alors que tu avais décidé de prendre de la distance avec VLR.
:kiss: ça me touche beaucoup, merci.

Je me souviens très bien d’avoir ouvert un topic sur mon hypersensibilité (signe avant coureur du besoin de faire une psychothérapie ?...il faudrait que je regarde quand je l’avais ouvert)
Il faudrait que j’aille le relire précisement, mais je me souviens avoir échanger avec toi sur ton vécu.
Je me souviens de ton discours, que tu me rappelles ici sur la sensibilité qui n’est pas une faiblesse.
Mais je te promet que c’est dur de se le dire quand depuis toujours mon père me dit que pleurer c’est montrer ses faiblesses. C’est dur de se dire que son modèle a tort, c’est dur de casser ce schéma et ces pensées.

On a abordé il n’y a pas longtemps la place que prend mon père dans ma vie.
En fait je me suis rendu compte qu’étant petite, je n’ai pas suivi le modèle de ma mère, car elle était toujours malheureuse, menaçait souvent de partir quand il y avait une engueulade (d’où peut être cette peur de l’abandon) j’ai donc suivi celui de mon père, quelqu’un de fort, qui ne pleure jamais, qui n’est pas souvent là (beaucoup de travail) mais quand il est là, il est là heureux et disponible à 100%.
Bref, tout ça pour dire que je me suis construite sur ce modèle de « force » sans chercher à comprendre si c’était bien ou pas, c’était comme ça.
Du coup c’est vraiment pas facile de devoir remettre tout ça en question, comme si tout ce que j’ai vécu c’était mal et c’était pas mon vrai moi (suis-je claire ?..), ça me faisait du mal, mais je le faisais car il le fallait, pour rendre fière mon père que j’ai en admiration.

Comme nous en avons déjà parlé Saralou, le déclencheur était la dispute de trop avec ma sœur, mais aussi une grosse remise en question sur le fait que je ne me voyais pas construire une famille, faire un bébé avec mon mari en étant dans cet état complétement instable émotionnellement parlant, il fallait que je fasse quelque chose.
Mais maintenant, comme tu l’as dit, j’ai l’impression d’avoir ouvert une boite de pandore et que je souffre davantage que si j’avais encore une fois, enfouis et nié tout ça, toutes mes émotions.
Sauf que là, c’était plus fort que ma propre volonté, je ne pouvais plus rester comme ça.
Je sais qu’à long terme j’irais mieux, mais punaise je ne pense pas pouvoir supporter de descendre plus bas que je ne le suis.

Ca peut paraître futile en plus de lire tout ça, mais de se rendre compte que toute ma vie, je me suis mentie, je suis allée contre ma vraie nature, au nom de quoi en plus ?
Je m’en veux, je suis en colère contre moi, et au final, je suis triste d’avoir gaché tout ça.
M
52 ans 212
Bonjour,

Cha_Cha je suis contente d'avoir de tes nouvelles.

Tu pleures parce que tu en as besoin. On veut plaire et puis on se rend compte que malgré nos efforts on y arrive pas. De plus on remarque que c'est toujours nous qui fait des efforts, qui fait le premier pas...

C'est vrai que c'est dur de casser les schémas mais tu te rends compte que ce ton père dit ou tout autre personne n'est pas toujours vrai. Et que pour avancer et te sentir mieux il te faut passer outre ce que t'on transmis à tort ou à raison.

Accroche toi Cha_Cha ça en vaut le coup. Je t'embrasse.
C
40 ans Isère 2330
Bonjour Mangue 974,
Merci beaucoup pour ton message de soutien :)

Le moral va un peu mieux aujourd'hui.

Je m'accroche, je m'accroche, et en vous lisant toutes avec vos retours d'expérience, qu'au bout de tout ça, c'est la paix avec soi même, ça me donne bon espoir.
C
40 ans Isère 2330
Bonsoir bonsoir :)

Un petit mot pour vous dire que je ne pourrais plus trop donner des nouvelles pendant un petit moment. J'essayerais de passer de temps en temps pour les personnes qui me suivent ;)
Je ne vais plus avoir le temps car mon mari s'est fait une rupture du tendon d'achille au tennis la semaine dernière, il est plâtré 3 mois.
Du coup je cours pas mal de partout...
Le peu de temps que j'ai, j'essaye de m'occuper de la maison, des courses, et puis surtout de remonter le moral de mon pauvre loulou... il est un peu dépiter le pauvre.
En plus, il s'était déjà blessé l'autre pied, il y a 5 ans au tennis également, sauf que là il avait tout explosé (malléole, tibia, péroné, plaque + vis pour remettre tout ça, et plâtre pendant 2 mois).
Bref, je n'aurais pas beaucoup de temps pour venir vous tenir au courant.

Je continue toujours ma thérapie, j'avance, c'est douloureux, mais j'avance.
Ça me fragilise un peu dans ma vie de tous les jours, et notamment dans les rapports avec ma mère.C'est un peu le sujet de mes séances en ce moment.
J'ai du mal à faire face à ses critiques.
Depuis novembre je me faisais éclaircir les cheveux, et à chaque fois que je la voyais, elle me faisait des réflexions négatives sur ça ("c'est pas *mon prénom* comme ça en blonde, quand est-ce que tu arrêtes tes mèches, t'as plus de chien en brune, c'est pas très joli au dessus ça fait blanc,...".
En parallèle, ma sœur récolte les éloges : elle elle a maigri (youpi... :-s ), elle est belle en brune, elle s'est prit en main,... blablabla.
Moi je fais ma RA depuis 1 an et demi, j'ai pas perdu 10 kg comme ma sœur certes, mais en tout cas j'ai arrêté de grossir, je mange en m'écoutant, je mange plus avec mes émotions, mais ça elle s'en fout bien, y'a pas de résultats à l’extérieur.

Avant hier j'ai craqué, je me suis fait une couleur brune (comme je suis au naturelle) pour avoir la paix car j'arrivais pas à encaisser que je ne sois pas assez bien pour elle.

Qu'est ce que je me sens nulle de ne pas avoir réussi à passer au dessus de tout ça.

Comme vous pouvez le lire, il reste encore beaucoup de chemin à faire! :lol:

J'vous fais des bisous :kiss:

A bientôt ;)
63 ans Franche Comté 995
parfois, il est nécessaire de distendre les liens pour souffler.

es tu vraiment obligée de voir autant ta maman ?

la mienne ne me parle que d'une chose lorsqu'elle me voit : le poids. et comme j'ai grossi, maigri, etc ...

du coup, j'espace. pourquoi me faire du mal ? tant qu'elle ne sera pas plus bienveillante en tout cas. hum, je doute qu'elle le soit un jour, malgré mes remarques, mais maintenant, elle me fait plus de la peine qu'elle ne me heurte.

ne pourrais tu pas mettre de la distance, espacer les rencontres, en attendant de réussir à mettre une distance symbolique salutaire tant qu'elle ne changera pas.

et ne pas oublier de lui dire ce que tu ressens lorsqu'elle te dit ces choses. elle ne pourra pas évoluer si tu ne lui dis pas ta peine, ta tristesse.

donne toi le droit de montrer ta souffrance, à elle à ta famille. donne toi le droit de dire non.

courage.
C
40 ans Isère 2330
deputee702 a écrit:
parfois, il est nécessaire de distendre les liens pour souffler.

es tu vraiment obligée de voir autant ta maman ?

la mienne ne me parle que d'une chose lorsqu'elle me voit : le poids. et comme j'ai grossi, maigri, etc ...

du coup, j'espace. pourquoi me faire du mal ? tant qu'elle ne sera pas plus bienveillante en tout cas. hum, je doute qu'elle le soit un jour, malgré mes remarques, mais maintenant, elle me fait plus de la peine qu'elle ne me heurte.

ne pourrais tu pas mettre de la distance, espacer les rencontres, en attendant de réussir à mettre une distance symbolique salutaire tant qu'elle ne changera pas.

et ne pas oublier de lui dire ce que tu ressens lorsqu'elle te dit ces choses. elle ne pourra pas évoluer si tu ne lui dis pas ta peine, ta tristesse.

donne toi le droit de montrer ta souffrance, à elle à ta famille. donne toi le droit de dire non.

courage.

Bonjour Deputee et merci pour ton message.

Je ne suis pas obligée de la voir mais ces temps ci il y avait des occasions (anniversaires, retour de vacances pour eux,...) qui font que nous étions "obligés" de se voir.

J'en éprouve sérieusement le besoin de m'éloigner d'elle, un peu comme j'avais ressenti et du coup fait avec ma sœur il y a quelques mois.

On va pas dire que l'excuse de mon mari ayant la jambe dans le plâtre tombe à pic, mais en tout cas j'aurais moins à devoir me justifier si on va moins les voir.
Parce que oui, quand ça fait un "moment" (genre 2 semaines... :-s ) que je ne suis pas venu les voir, j'ai le droit à quelques paroles culpabilisantes... et je me sens obliger de devoir me justifier du pourquoi du comment je ne viens pas les voir.

Tu vois, là ils reviennent (encore :lol: ) de voyage, je vais les chercher à la gare, j'ai une boule au ventre à savoir quelle remarque je vais me manger aujourd'hui "aaah t'es redevenue brune... par contre c'est foncée heeeein" :snipersmile:

Bon dimanche à toi :kiss:
M
52 ans 212
Bonjour,

Cha_Cha je suis contente d'avoir de tes nouvelles. Comme Deputee te le suggéres mais un peu de distance. Tu as aussi le droit de dire non quitte à ne pas plaire, de dire à ta soeur qu'elle est méchante.

Arrête de tout encaisser. Je sais que ce n'est pas facile mais tu es tout le temps gentille et ne recoit rien en retour.

Je te souhaites plein de bonnes choses pour la suite. Je t'embrasse. A bientôt.
63 ans Franche Comté 995
tu n'es pas obligée d'aller aux anniversaires, aux fêtes. ce sont sensés être de bons moments.

s'ils ne le sont pas, zappe !

tu portes le monde sur le dos.

si tu n'y vas pas, quel va être le problème ?

ce ne sera pas le révolution, mais juste l'expression de Citation:
ton
désir, de ta volonté.

et les personnes qui te font de la peine feront peut être un peu plus attention si tu leur expliques que tu en as marre de t'en prendre plein la tête.

si tu veux que l'on te chouchoute, accepte d'abord de te chouchouter et de faire ce qui est bon pour toi.

un peu d'égoïsme est salutaire. il ne faut plus tout accepter. tu n'es pas une poubelle pour les autres, apte à tout entendre.

et tu dois être gentille avec toi.

pourquoi ta soeur ne pourrait elle pas attendre tes parents à la gare. ou le taxi, ce n'est pas fait pour les chiens.

faire comprendre que ton temps est précieux serait aussi important.

la première fois, ce n'est pas simple, mais lorsqu'on s'y est mis, les autres, bizarrement te respectent plus.

ce qui est rare est cher, et précieux.

donne de ton temps de ton énergie de ta disponibilité de façon plus rare, cela te rendra plus précieuse à leurs yeux.

courage, maintenant, il faut sauter dans le grand bain. tu n'es plus uniquement leur fille, tu es une personne adulte qui fait ses propres choix et ces choix impliquent que tu puisses dire non quelquefois.
52 ans Lorraine 4326
Bonjour Cha-cha !

j'espere que ton mari va vite se remettre !

Comme le dit Deputée , non tu n'es pas obligée d'aller voir tes parents .
Cela les fera peut-etre reflechir à leur comportement envers toi . Ils se permettent des remarques qu'ils n'ont pas à te faire et toi tu reviens comme si de rien n'etait . Pourquoi changeraient-ils ca ?
Coupe un peu les ponts, tu en as besoin , ca t'aidera à avancer . Ca sera sans doute que temporaire, le temps que toi, tu comprennes certaines choses .
Et apres , ca sera plus simple, vous serez des adultes au meme niveau . Il faudrait qu'il n'y ait plus le coté "je suis ta mere je suis superieurs à toi"

Tu redoutes quoi si tu ne veux pas les voir ? qu'est ce qu'il pourrait se passer ?

et va refaire des meches si tu te preferes comme ca , non mais !

des bizzzz
S
89 ans 4951
je n'ai rien à rajouter aux conseils très pertinents de députée et de ladybugette.

bon rétablissement à ton mari également.

:kiss: :kiss: pour toi.
C
40 ans Isère 2330
:kiss:


En fait ce qui me fait super mal avec cette thérapie c'est de se rendre compte de tout ça, qu'ils m'ont fait croire (ou que j'ai bien voulu croire) que ma soeur et moi étions logées à la même enseigne, autant d'amour pour l'une et pour l'autre, ils font quelque chose pour l'une, la même pour l'autre, l'équité.... toussa toussa
Mais ça c'est que sur le papier, je ne l'ai pas vécu et ressenti comme ça.
J'avais pas conscience (ma psy me dit que je me leurre depuis toujours mais que je le savais) de ces différences si frappante.

Faire le bonheur des autres me comblent, comment je peux réussir à dire non alors que je sais que dire oui ça leur fera plaisir, et qu'en plus j'ai toujours été comme ça.
Taper du poing sur la table, c'est vraiment hard.
Je vais devoir le faire car la je le ressens vraiment, ce besoin d'oxygène, de ne plus les voir, de me recentrer sur ce que je vis en thérapie.
J'ai l'impression que de les voir ça interfère vraiment négativement, ça me ronge de vider mon sac sur eux en séance, et de faire comme si je ne souffrais pas devant eux.

Ma soeur elle, toujours métamorphosée avec moi...
Depuis la mort de ma grand mère (début février) et son appel pour me dire qu'elle m'aimait, que je lui manquais, etc... c'est une autre soeur.
Pas une once de méchanceté, elle me laisse faire comme je l'entends dans nos relations, aucun reproche, je ne dis plus amen à tout, et elle me montre beaucoup plus qu'elle est contente de me voir et que je lui donne des nouvelles.
J'ai l'impression qu'elle se rend compte que ce n'est pas de l'acquis. Mais je redoute le jour où elle redeviendra comme avant. J'espère vraiment que c'est un vrai changement!!

Vous avez raison, je dois prendre mes distances pour mieux revenir (je l'ai déjà fait quand même un peu depuis novembre, avant c'était toutes les semaines visite chez eux, là c'est toutes les 2 voire 3... :roll: ), pour mieux appréhender tout ça, et avoir des relations saines avec mes parents.
J'ai peur de leur en vouloir, et surtout à ma mère (si ce n'est pas déjà le cas) d'avoir fait que ma soeur et moi, nous ayons ces rapports.
Est-ce que nous avons ces rapports parce qu'elle a ce caractère à la base, et moi le mien, où ce sont mes parents qui ont instauré par leur faits et gestes, ce rapport de dominée/soumise?...
La poule ou l’œuf?
...

En tout cas c'est sympa de prendre du temps pour me répondre :kiss:


Merci pour mon mari :)
S
89 ans 4951
Cha_cha a écrit:
:kiss:


Faire le bonheur des autres me comblent, comment je peux réussir à dire non alors que je sais que dire oui ça leur fera plaisir, et qu'en plus j'ai toujours été comme ça.
Taper du poing sur la table, c'est vraiment hard.
Je vais devoir le faire car la je le ressens vraiment, ce besoin d'oxygène, de ne plus les voir, de me recentrer sur ce que je vis en thérapie.

[/i]


DAns mon histoire je croyais aussi que je devais faire le bonheur des autres. En effet, j'avais la sensibilité qui me faisait comprendre la souffrance des autres et j'étais celle qui apaisait le mieux ma mère grace à ma capacité d'écoute, depuis petite.

Je me faisais passer apres les autres, car j'étais convaincue que je devais le faire car je me sentais tellement coupable de ne pas en ramasser autant que les autres, en meme temps je me trouvais tellement peu courageuse par rapport à mes soeurs. Mes soeurs étaient dans la haine et la rebellion, j'avais pitié de la souffrance de ma mère, donc j'étais complètement coincée dans tout cela.


Je me souviens dans les 6 premiers mois de ma thérapie, j'ai ressenti le besoin de lui parler de ma souffrance, je pleurais au téléphone en lui disant que j'avais envie d'être moi, d'être aimée pour ce que j'étais, j'avais envie d'etre la vraie Saralou. Elle m'a répondu sur un ton très froid "ma foi, cela arrive des parents qui ne s'entendent pas avec leurs enfants et je ne peux rien pour toi donc je vais boucler" c'était la seule et unique fois que j'avais osé lui manifester ma souffrance sur ce que j'avais vécu enfant.

Pendant 6 mois, je ne lui ai pas donné de nouvelles, pendant ce temps, j'avançais et un jour c'est elle qui a repris des nouvelles, officiellement pour l'anniversaire des enfants, mais j'avais bien avancé et j'ai pu reprendre contact avec elle sans animosité, sans souffrance, mais avec une distance cordiale.

Avec mes soeurs c'était pareil, je me sentais obligée de m'occuper de ceci ou cela avec elle, au final je me perdais. Avec chacune j'ai eu de la distance a certaines périodes de notre relation.

Mais je voudrais te donner l'espoir qu'un jour quand tu seras reconstruite, apaisée, vos relations seront plus simples. Un jour tu n'attendras de ta famille que ce qu'ils peuvent te donner et cela ne te fera plus souffrir, tu auras fait le deuil.

Mon mari n'était pas du tout apprécié par ma famille au départ, car pour elle c'était à cause de lui que j'avais changé.

En conclusion je voudrais te dire qu'un jour, tu te sentiras libérée du poids du passé et tu pourras de nouveau avoir du plaisir à "faire le bien" car tu le choisiras tout à fait librement, pour te faire plaisir à toi.

Quand on est libre de dire non, le oui en est bien plus délicieux.

:kiss:
C
40 ans Isère 2330
Citation:
Je me faisais passer apres les autres, car j'étais convaincue que je devais le faire car je me sentais tellement coupable de ne pas en ramasser autant que les autres, en meme temps je me trouvais tellement peu courageuse par rapport à mes soeurs. Mes soeurs étaient dans la haine et la rebellion, j'avais pitié de la souffrance de ma mère, donc j'étais complètement coincée dans tout cela.


Je me retrouve totalement dans tes mots!


En voyant ton parcours, en lisant ton expérience, ça me donne vraiment bon espoir.

Mais que j'ai hâte d'être à ton niveau d'apaisement! :lying:

:kiss: milles mercis
63 ans Franche Comté 995
saralou, tu es merveilleuse, tu es peu de douceur dans ce monde brut, et pourtant si forte.

chacha lorsqu'on fait une thérapie, on se soigne rarement seule

comme on met à mal, non pas soi, mais le systéme qui nous a conduit à ce moment la de notre vie, il y a remise en cause des personnes qui ont généré ce systeme.

petit à petit, tu vas détricoter ce systeme familial, et petit à petit, tu vas comprendre ( ou on va t'éclairer, parce que lors de ma thérapie, ma grand mère m'a dit des choses qu'elle n'avait dit à personne, c'est cela aussi le petit miracle du travail sur soi) pourquoi tes parents ont créent ce shéma, pourquoi ils ont agi comme cela.

parce que si tu as un passé, eux aussi en ont un qui les a fait faire ces choix.

c'est cela aussi qui permettra l'acceptation. mais pour l'instant accorde toi la colère, elle est benefique pour la remise en cause.

allez, ne t'inquiète pas, tu avances vers plus de sérénité et de liberté.
B I U